“Le problème d’eau sera réglé dans quelques semaines tout au plus”, rassure M. Belkhiar, le P/APC de Bouhamza, en compagnie duquel nous avons effectué au milieu de la semaine écoulée une visite sur le terrain. Notre périple nous a conduit au forage qui alimentait en eau potable le chef-lieu de la commune et qui n’alimente plus, hélas, que les discussions depuis qu’il est englouti voilà plus de quatre mois sous les eaux du barrage Tichy Haf. Nous y arrivons après un quart d’heure de route en empruntant le très délabré CW 35, lui-même inondé sur plusieurs centaines de mètres. Pour briser l’enclavement des villages alentours, une voie de contournement a été ouverte quelques temps après le long de la berge du lac par l’APC de Bouhamza. A un jet de pierre de l’immense étendue d’eau, un autre forage a été récemment creusé par la Direction de l’hydraulique mais sans résultats concluants. “Son débit n’est que de 4 l/s”, déplore le maire. Nous faisons le cap sur un ancien forage situé quelques kilomètres plus loin dans le champ d’inondation de l’oued Bousselam. “Nous allons reprendre l’exploitation de ce forage abandonné il y a des lustres pour des problèmes de colmatage. Son débit de 8 l/s ajouté à celui du nouveau forage de 4 l/s nous permettra de satisfaire les besoins de la population de Bouhamza”, nous explique M. Belkhiar. En attendant la normalisation de la situation, ce sont les camions-citernes de l’ADE qui assurent le minimum vital pour les 7 villages touchés par le manque d’eau. Pour le reste, et quand on ne peut pas s’offrir une citerne d’eau cédée à 1200 DA, selon Nacer B. habitant le chef-lieu, le baudet, cet ami fidèle, est tout indiqué pour se tirer d’affaire. Nous avons vu aussi lors de notre virée à Bouhamza, des familles entières investir les sources naturelles pour y laver et faire sécher le linge. Comme au temps jadis.
N. Maouche
