Les Glasgow Rangers et leur jeu jugé négatif par leurs adversaires, devront taire la verve des nouveaux venus du Zenit Saint-Petersbourg, pour offrir au football écossais son premier trophée en 25 ans, mercredi en finale de la Coupe de l’UEFA à Manchester. Après un nul à Ibrox en Ligue des champions en début de saison qui avait vu les Rangers « régaler » leur public d’une « stratégie » inspirée du Mur de l’Atlantique, la star de Barcelone Lionel Messi avait décrit l’équipe écossaise comme celle de l' »anti-football ».
En Coupe de l’UEFA, le Sporting Lisbonne et la Fiorentina (victoire aux tirs au but après deux 0-0 et à peu près autant d’occasions écossaises), tombés après le Panathinaïkos et le Werder Brême, ont par la suite fait écho à Messi. « On me dit que les Rangers jouent de l’anti-football, un football de caniveau », souffle l’entraîneur Walter Smith. « Si nous sommes si mauvais, comment ces équipes ne parviennent-elles pas à nous battre ? Si elles sont si bonnes, elles devraient peut-être se regarder dans la glace et se poser des questions. » Dans le mois qui vient, Smith sait qu’il peut devenir le premier entraîneur écossais sacré sur la scène européenne depuis Alex Ferguson et Aberdeen (Coupe des Coupes 1983) et surtout une icône pour les fans des Rangers, qui se fichent bien que leur équipe ne soit pas la plus spectaculaire qui soit.
