Du “cabas”… aux souks

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Les jeunes sans travail sont des sujet vulnérables en ce sens que leur situation de chômeurs les prédisposent à tous les ‘’dérapages’’. Cela va du banditisme organisé au ‘’commerce’’ illicite.

Toutefois, ils sont majoritaires ceux parmi ces chômeurs qui, résistant aux tentations, trouvent leur compte et même plus dans l’univers du trabendo.

Ce commerce illégal, qui à ses débuts se résumait en l’acheminement de cabas depuis les frontières, a pris une ampleur inouïe.

On ne parle plus de cabas ou ‘’tabla’’ mais carrément de souk. Le ‘’souk’’ le plus lucratif est celui que les friand de fringues et tissus appellent “souriya”. Longeant les escaliers menant de la gare routière au centre-ville, ce dernier est un passage obligé de tous les voyageurs lesquels ne se font pas prier pour marquer une halte et ‘’lécher les étals’’.

Un autre souk, hebdomadaire celui-là, est spécialisé dans la commercialisation des mobiles plus ou moins suspects.

Chaque samedi, des jeunes squattent une partie du marché et y étalent leur portables et toutes sortes d’accessoires s’y rapportant.

A l’intérieur du marché, ce sont carrément des boutiques d’alimentation générale qui sont improvisées à ciel ouvert. Les denrées qu’on y vend sont curieusement moins chères, beaucoup moins chères, que celles que l’on retrouve dans des magasins.

Cette situation est relevée aussi dans d’autres localités de la commune, notamment à Aïn Bessem. Même s’il est vrai que ce marché parallèle fait le bonheur du consommateur, il n’en demeure pas moins que le commerçant déclaré, celui qui paye ses impôts souffre de la situation. En effet, le commerce légal est de plus en plus fui par le citoyen, poussant ainsi le commerçant en règle à emprunter d’autres voies comme le…trabendo à plus grande échelle. Depuis quelques semaines les autorités semblent enfin décidées à déclarer la guerre aux commerces illégaux. Cela a commencé par le nettoyage du fameux “souriya”.

Cependant, les autres bazars hebdomadaires ne sont pas encore ciblés ils ne semblent pas dans la ligne de mire des autorités, de même que ces “twabel’’ où l’on retrouve cassettes de prêches, littérature islamiste, siwak et autre musc.

B.D.B

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