Tous concernés !

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“Nous allons redoubler d’efforts et mettre tous les moyens nécessaires pour parvenir à placer le maximum de jeunes demandeurs d’emploi dans ce nouveau dispositif”, dira le directeur de l’Emploi de la wilaya de Tizi-Ouzou en réponse à notre question de savoir comment faire face à un marché de l’emploi où la demande est plus forte que l’offre. Des efforts qu’il dit près à consentir pour peu que les acteurs du secteur économique notamment les privés adhérent pleinement à cette stratégie d’embauche. « Faudra t-il aussi que nos partenaires jouent le jeu », espère t-il encore. La nouvelle stratégie globale de la lutte contre le chômage et de la promotion de l’emploi, annoncé pour la première fois par le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, le 19 février dernier, s’articule, ainsi, sur le secteur économique créateur de richesses et d’emploi ainsi que sur le soutien à la formation des jeunes en vue de leur intégration dans le monde du travail.

Il vient donc « compléter les anciens dispositifs » transférés depuis mars dernier à la Direction des affaires sociales (DAS). Le CPE, l’ESIL, et le Tup-Himo, demeurent donc gérés par le ministère de la Solidarité nationale. Des dispositifs considérés comme postes d’emploi d’attente, car ils traitent le chômage par son volet social, signale t-on également. Dans le cadre du nouveau dispositif affecté à la Direction de l’Emploi, qui dépend désormais du département de Tayeb Louh, le jeune demandeur d’emploi qui sera placé dans une unité économique bénéficiera d’un traitement de 12 300 dinars à la première année de son placement. Si par exemple pour le jeune inséré dans un poste de travail rémunéré à 30 000 dinars, l’Etat contribuera à verser un montant de 12300 dinars, pour la première année et le reste est pris en charge par son employeur. Ce qui veut dire, que pour certaines rémunérations, l’Etat prendra en charge près de 50% du salaire. En plus des avantages fiscaux pour les employeurs pour une durée de trois ans, par dégression, suivant la date du placement du jeune à son poste d’emploi, avant que l’Etat ne se désengage au profit d’une permanisation qui devra être effective..

Les bénéficiaires des contrats d’insertion des diplômés (CID) et des contrats d’insertion professionnelle (CIP) seront placés auprès des entreprises publiques et privées et des institutions et administrations publiques. Quant aux bénéficiaires des contrats formation-insertion (CFI), ils seront placés dans les chantiers de travaux divers initiés par les collectivités locales ou par les différents secteurs d’activité, soit en formation auprès de maîtres artisans.

Les contrats d’insertion sont d’une année non renouvelable dans le secteur économique et d’une année renouvelable une seule fois dans les administrations publiques. Et d’une année non renouvelable pour les formations auprès des maîtres artisans. Les jeunes insérés dans le cadre des contrats d’insertion des diplômés (CID) et des contrats d’insertion professionnelle (CIP) ainsi que ceux placés en formation auprès des maîtres artisans (CFI), bénéficient des prestations d’assurances sociales en matière de maladie, de maternité, d’accident du travail et maladie professionnelle. Une bourse mensuelle de 4000 dinars est versée pour les jeunes insérés dans les CFI.

Pour ceux placés en CID ou CIP, le décret inhérent à ce nouveau dispositif lui garantit le droit de bénéficier de contrats formation-emploi (CFE) financé à hauteur de 60% par le dispositif pendant une période maximale de 6 mois au cas où l’employeur s’engage à recruter le bénéficiaire pour une durée minimum d’une année à l’issue de la formation. Une prime de 3000 dinars sera également versée au jeune en formation dans le cadre du CFE.

M.A.T.

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