Ahmed Battatache, élu à l’APW de Bouira, le premier à prendre la parole, dira qu’il est heureux de retrouver la population de la commune quelques mois après la tenue des élections locales.
« Nous sommes là, à vos côtés, pour vous écouter et vous aider à surmonter les problèmes auxquels vous êtes confrontés comme nous l’avions promis lors de la campagne », déclarera-t-il. Khaled Tazaghart, qui lui a succédé, profitera de cette occasion pour saluer l’esprit de solaridité dont ont fait preuve les citoyens lors de la collecte des fonds au profit du jeune Hamza dont la maladie nécessite une prise en charge à l’étranger.
Aussitôt, la parole fut donnée au premier secrétaire du FFS. Ce dernier a commencé son intervention par énumérer les nombreux problèmes auxquels est confrontée la population, notamment les jeunes, en dénonçant les inégalités qui existent dans le pays.
« Aujourd’hui, les jeunes sont devenus de vraies bombes atomiques qui risquent d’exploser à tout moment et nous comprenons parfaitement pourquoi ces jeunes deviennent des kamikazes », dira-t-il en critiquant la politique adoptée par le gouvernement dans le traitement du dossier des harraga. »En l’absence de visas réglementaires, les jeunes se donnent eux-mêmes les visas. Les mesures qui sont prises actuellement (peines d’emprisonnement NDLR) ne font qu’empirer la situation », a-t-il expliqué.
En évoquant la vie politique dans le pays, le premier secrétaire du parti d’Aït Ahmed traitera certains partis de “produits contrefaits” dont les responsables tentent de dissuader les jeunes de ne pas adhérer aux partis politiques en leur proposant de l’argent. « On a réduit les jeunes à l’état de mendicité politique », a-t-il précisé.
Dans le même ordre d’idée, Karim Tabou a tiré à boulet rouge sur les représentants du peuple au parlement, lesquels s’enrichissent sur le dos de la population en disant que ces derniers devaient après une année de mandat, rendre compte à la population qui les a élus.
Le rajeunissement du parti est, selon M.Tabou un des objectifs que se sont fixés les dirigeants de son parti. « La maison du FFS est ouverte à la population, notamment les jeunes. Mon accession au poste de premier secrétaire témoigne parfaitement de la politique de rajeunissement entreprise par le parti », a-t-il affirmé tout en lançant un appel aux chefs politiques de la région pour laisser place aux jeunes. « Faites la révolution chez vous !… « , a-t-il lancé à l’adresse des responsables des autres partis. Revenant sur le sujet des prochaines élections présidentielles, M. Tabou dira que toute élection démocratique doit suivre des règles de jeu démocratiques tout en plaidant pour « l’engagement d’une série de mesures sérieuses et concrètes ».
Allusion ironique faite au RCD qui veut dépêcher une commission de surveillance internationale pour le bon déroulement de la prochaine présidentielle. Revendiquant la levée de l’état d’urgence, l’orateur dira que le peuple est fatigué par les scénarios des élections préfabriquées, comme ce fut le cas en 95, 99 et 2004.
En parlant de la situation économique qui prévaut dans le pays, Karim Tabou dira que « tous les clignotants sont au rouge », d’où la nécessité de rompre avec la politique menée par le gouvernement actuellement et consistant à « pomper le pétrole, le vendre et mettre l’argent de côté ». Pour lui, il est impératif de reconstruire l’économie sur des bases sérieuses. Le premier secrétaire du FFS a clos son intervention en disant que « même si le FFS a perdu des APC et des APW, l’essentiel est qu’il n’a pas perdu sa dignité ». « Être soi-même est pour nous la vraie politique », a-t-il conclu.
Djamel M
