100 familles dans l’impasse

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“Nous avions occupé ces logements dans le but de les préserver, car ils étaient livrés au vandalisme et faisaient office de lieux de débauche”, se souvient Madjid Salhi, responsable du comité de cité mis sur pied quelques mois après l’occupation des logements. “Même le P/APC d’Akbou, poursuit-il, avait fait en 1999 un appel de détresse à la télévision exhortant à l’attribution de ces logements achevés depuis 1984”.

Les squatteurs ont vite fait d’entreprendre des démarches auprès de la CNEP pour obtenir la cession de ces logements promotionnels.

L’organisme financier s’est montré, néanmoins, intraitable quant à l’impératif de s’en tenir au strict respect des textes régissant ce genre de transactions.

Sur la foi d’un constat dûment établi par un huissier de justice et reconnaissant le statut — ô combien enviable — de squatters et sous réserve d’acceptation des dossiers par la CNEP, cette dernière a consenti à formaliser 176 contrats de vente.

Pour les 100 occupants restants, ils sont soit de modeste extraction aux prises avec des conditions professionnelles précaires ou activant dans la sphère informelle.

Ils ne peuvent, par conséquent, fournir les documents exigibles pour prétendre à un crédit hypothécaire. Comme succédané, “nous avons demandé des engagements notariés pour régler les 20% d’apport initial et verser des mensualités mais nous avons essuyé un refus catégorique”, déplore M. Salhi qui montre, document à l’appui, avoir sollicité en vain toutes les institutions (ministères, wilaya, APC…).

Seule la CNEP a suggéré au comité de solliciter l’intervention de l’APC pour une prise en charge dans le cadre du social. “Lors de la dernière campagne électorale, le P/APC nous a promis de s’occuper de notre problème. Une fois élu, il nous a complètement ignoré”, tempête M. Slimane Megdoud, membre du comité de cité. “Qu’on nous trouve une solution; On ne veut pas habiter gratis, on veut payer”, enchaîne M. Salhi.

Nacer M.

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