Un vibrant hommage à Maurice Audin

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Cette initiative est élaborée par l’Organisation nationale des moudjahiddines (ONM). A cet effet, une stèle sera érigée à la mémoire de Maurice Audin, un événement qui coïncide avec la célébration de la journée nationale de l’étudiant (19 mai 1956-19 mai 2008), une journée qui sera célébrée par tous les étudiants algériens, une date historique où ils avaient entamé une grève générale et illimtée les 18 et 19 mai 1956, une grève décrétée par le FLN qui avait appelé les étudiants à rejoindre le maquis. Par ailleurs, selon Rabah Mehmed, un membre de l’ONM “Cette initiative vise à rendre un grand et vibrant hommage à une grande personnalité historique qui s’était engagée dans la lutte pour l’indépendance de notre pays ” nous a confié M. Rabah. En effet, Maurice Audin, ce jeune homme lumineux que les paras ont tué était jeune, il était lumineux, et il était à vingt-cinq ans assistant en mathématiques à l’université d’Alger. Son troisième enfant venait de naître un mois plus tôt. Il adorait ce pays de soleil et son peuple, humilié et écrasé. Le 11 juin 1957, en pleine bataille d’Alger que les autorités françaises avaient lancée pour réprimer la résistance algérienne, les paras ont fait irruption en pleine nuit dans son appartement à la Pointe Pescade, une maison près de la mer. Ils l’ont emmené puis ont dressé une souricière dans l’appartement, séquestrant sa jeune femme, Josette, et ses trois enfants. Le piège a fonctionné : Henri Alleg s’y est fait prendre et rejoint son ami, qu’il voulait alerter des arrestations en cours. Dans le sinistre centre de torture des paras de Massu, dans l’immeuble en construction d’El-Biar, ainsi que le baptisaient les autorités françaises, il retrouve Maurice Audin en slip, allongé sur une planche, des pinces reliées par des fils électriques à la – magnéto, fixées à l’oreille droite et à l’orteil du pied gauche -toute la gamme de la gégène-l’électricité, l’étouffement, les coups, la noyade.

C’est ensuite que se dresse le mur du mensonge. Disparu après s’être évadé pendant un transfert, disent les autorités françaises. Et puis rien !

Le silence de plomb de la Grande muette, l’État français qui refuse de reconnaître le crime. Enfin, cette grande personnalité va demeurer gravée et pour toujours dans toutes les mémoires des Algériens et rien ne pourra plus l’effacer.

Maouchi Yahia

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