Après avoir trouvé un terrain d’entente avec leur employeur, les travailleurs de la COGB-La Belle de Béjaïa ont mis un terme hier au débrayage qu’ils avaient observé depuis le 14 du mois courant. La décision de reprise a été arrêtée lors d’une rencontre ayant regroupé en fin d’après-midi d’hier, les représentants des travailleurs de ladite entreprise et leur employeur par l’entremise de l’Inspection du travail de la wilaya de Béjaïa.
Au terme de l’entrevue, le président-directeur général de COGB-La Belle, aurait, a priori, pris l’engagement de réintégrer les trois syndicalistes suspendus- La goutte qui avait fait déborder le vase- de même que la satisfaction de l’ensemble des points soulevés par les travailleurs dans leur plate-forme de revendication.
A cela et pour aplanir définitivement la situation qui prévalait, du moins jusqu’à dimanche dernier -jour-où, rappelons-le, un rassemblement gigantesque a eu lieu devant l’usine- une réunion devrait se tenir samedi prochain et regroupera les deux parties en conflit. L’Inspection du travail, qui, faut-il le souligner, avait initié la rencontre, se dit, par la voix de son directeur, pour “la défense des intérêts des deux parties en conflit et veille à l’application de la réglementation en vigueur.” D’ailleurs, a–t-elle souligné, les travailleurs de la COGB-La Belle ont transgressé la loi 90+02 portant P-V de non-conciliation, lequel P-V, atteste l’Inspection du travail, fait défaut aux grévistes dont le mouvement de grève serait de ce fait et, d’un point de vue juridique, “illégal”. Sur un tout autre registre, la privatisation de l’Entreprise nationale des travaux publics, unité grues de Béjaïa, dénoncée par les travailleurs et le Syndicat de l’entreprise connaîtra son épilogue dans les prochains jours. Le dossier a été remis au Chef du gouvernement, indique un communiqué de la Centrale syndicale, pour décider des suites à donner à cette transaction jugée “douteuse” par les travailleurs.
Dalil Saïche