… Et à Boumerdès

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De nombreux établissements secondaires du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès étaient, hier, à l’arrêt. Lancé par le Conseil national de la coordination nationale des professeur de l’enseignement secondaire et technique (CNAPEST), le mot d’ordre d’une journée de protestation pour hier a été largement suivi. Le taux du débrayage dépasse les 80%, estime un membre local de ce syndicat d’enseignants non encore agrée.Les trois lycées du centre-ville de Boumerdès étaient pratiquement paralysés. Ici et là, des dizaines d’élèves qui espéraient entrer en classe, ce mardi dans la matinée, furent tout simplement priés à l’entrée de leur établissement de rebrousser chemin.“Qu’on règle une fois pour toutes ce conflit opposant gouvernement et professeurs pour qu’on puisse suivre notre cursus sans entraves”, grommellent deux élèves de terminale lettres face au lycée Mohamed El-Aïd El Khalifa. Comme bon nombre de leurs camarades, ils regagnaient tristement leur domicile au moment où il pleuvait sans interruption. Les professeurs grévistes étaient, eux, en conclave, à l’intérieur des établissements. On réfléchissait sur les suites à donner au mouvement de protestation dans l’espoir de faire aboutir (les) trois principales revendications réitérées depuis deux ans : augmentation des salaires à hauteur de 100% (ils n’ont pratiquement eu l’an dernier que le tiers du réajustement réclamé), départ à la retraite après 25 ans de service et un statut pour le professeur d’enseignement secondaire.Préconisée comme moyen de protestation, la question du boycottage des conseils de classe et de remplissage des bulletins scolaires est, semble-t-il toujours, soumise à débat au sein de la corporation précitée.

Salim Haddou

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