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La ville des jardins

Pourtant ces grands espaces genre place d’Armes à Oran, place Square à Tizi Ouzou, ou place Port-Saïd à Alger, n’échappent pas au regard du visiteur qui prend la direction de ces lieux publics dès la réservation de sa chambre d’hôtel

Des points de chutes où viennent généralement les adultes et les retraités y prendre de l’air, recevoir ou transmettre les nouvelles fraîches de la journée, et traiter aussi leurs affaires.

“Je suis né en 1932, et à cette époque déjà existait la grande place du Marché” se souvient un septuagénaire de Lakhdaria.

Une réalisation datant donc de l’occupation française, où les urbanistes d’autre-mer, chargés de sa conception, ont intégré dans son environnement immédiat l’implantation d’un marché, d’un lieu de culte transformé depuis en mosquée, ainsi que bien d’autres infrastructures assurant des prestations de service.

Un joyau auquel on n’a fait subir aucune transformation, et qui a pu garder malgré le poids de l’âge, toutes les parties caractérisant ce type d’œuvre notamment les bancs, le jet d’eau, et même la sculpture représentant un animal “féroce”. L’effet produit sur “l’image générale” de la cité par “ce bruit de guerre” comme disait Kateb Yacine, a sans doute influé sur l’idée d’embellir d’autres aires spacieuses de Lakhdaria dépourvues de tout ornement.

Cette volonté de donner un “nouveau look” à l’ex-Palestro, tout au moins au niveau des points de rencontre de plusieurs rues a attiré l’attention des responsables locaux vers l’espace nu situé à proximité de l’ancienne mairie, et par là même d’y apporter les travaux consistant à “donner vie” à ce coin submergé par la monotonie.

Laquelle partie du centre-ville dira le vieillard “accueille en son sein maintenant un jardin public doté de tous les accompagnements qu’exige ce type d’édifice”. Voyant les aménagement réalisés effacer peu à peu l’aspect “sans âme” qui se dégageait il y a très peu de la localité, un autre projet de construction d’un jardin public a été lancé à la rue Ben M’hedi, celui-ci occupe toute l’étendue faisant face à la daïra. Au vu de ce qui apparaît déjà sur les lieux, on peut avancer sans risque de se tromper qu’il fera parler de lui lors de son achèvement.

Sur le site, on voit se dessiner 4 accès vers le lieu de détente, 3 longues allées d’environ 50 mètres chacune que l’on a commencées à carreler entièrement d’antidérapant, d’un système d’éclairage doté de 21 lampadaires, et d’un mur de clôture en ardoise tout autour.

Les gorges nées naturellement des suites des bouleversements lointains enregistrés par la croûte terrestre, et automatiquement par ses montagnes, sont incontestablement des merveilles, mais il y a autre chose que cela à Lakhdaria.

A. Chérif

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