L’installation d’une commission administrative locale au niveau de la commune de Barbacha était à l’ordre du jour de la conférence des membres de la Commission administrative fédérale du FFS qui a vu cette municipalité lui échapper des mains à deux reprises, et ce, en faveur du FLN lors des partielles et du PST aux dernières communales.
Il en est à la 28e commune de la wilaya ciblée par ces installations des commissions administratives afin de remettre les “compteurs du FFS à zéro” comme l’a stipulé le conférencier Belhadj qui précise alors de la nécessité de la remise à jour de la carte organique qui sera ouverte désormais à tous ceux qui épousent la ligne politique du FFS.
“La situation politico-organique du FFS n’était pas en mesure de mener ses revendications à bon port,” c’est pour cela selon l’orateur, qu’il faut aller vers une nouvelle restructuration et mettre fin au statut de “l’ancien” afin de rajeunir et fortifier le plus vieux parti d’opposition dont certaines sections communales, à l’image de celle de Barbacha, ravagées par des “guerres clans” se vident de leurs adhérents.
Les quelques militants présents dans la salle de conférence à moitié pleine était déjà un signe fort du marasme qui règne dans la maison d’Aït Ahmed et que certains n’ont pas manqué de qualifier de “chaos politique” résultant en général des deux dernières élections.
Pour certains la défaite électorale résulte du fait que le Bureau nationale n’a pas respecté le travail des sections locales, et quant aux autres, ils trouvent que le choix des candidats en course a été fait à la hâte.
Même si les conséquences engendrées sont les mêmes, le conférencier du jour ne veut pas admettre que l’objectif d’un parti doit être fixé sur le résultat des élections mais non sur toute la politique qu’il véhicule.
Le cri de détresse était tellement grand chez tous les intervenants qui craignent aussi que ces nouvelles mesures préconisées ne puissent ramener que des désordres à une situation ingérable. Or, catégorique, le conférencier dira qu’il est impératif de remettre les pendules à l’heure et de s’ouvrir à tous” afin d’arriver à l’un de ces objectifs, celui de “construire le citoyen de demain”, et ce, tout en donnant un autre rendez-vous aux militants de Barbacha qui verra la venue du premier secrétaire nationale pour discuter à bâtons rompus. Karim Tabou, il faut le dire, est attendu de pied ferme par des militants de son parti à Barbacha, lesquels veulent extérioriser leur colère qui couve depuis des mois. La journée serait chaude mais elle pourrait être une occasion de réconciliation entre frères ennemi du FFS.
Nadir Touati