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Le CLA dénonce la politique de la tutelle

Le Conseil des lycées algériens a rendu public, hier, un communiqué dans lequel il explique que  » depuis, jusqu’à la dernière minute, les enseignants n’ont cessé d’être harcelés pour mener à terme les programmes alors qu’un autre discours aux antipodes était destiné aux élèves. » En cette fin d’année,  » le résultat est là, des pans entiers de programmes, comme c’est le cas pour les classes de  » gestion « , sont supprimés mettant en péril la crédibilité du bac », lit-on dans le communiqué. D’autre part, le communique informe que la tutelle montre une fois de plus le mépris, le peu de cas qu’elle fait des enseignants, tous palier confondus. Pour illustrer ses propos, le CLA a indiqué que  » les enseignants du primaire dans leur majorité sont écartés des surveillances du bac et du BEM, d’autres enseignants sont également écartés systématiquement du secrétariat du bac, et enfin les menaces de passage en conseil de discipline pour des absences (mêmes ci celles-ci sont justifiées).  » A cet effet, le CLA dira que  » par ces décisions démesurées et iniques, la tutelle est loin de créer un climat serein, bien au contraire elle ne fait que creuser un peu plus le fossé qui existe entre elle et les enseignants et travailleurs. » Et d’ajouter que  » le tapage médiatique concernant l’augmentation de 400% des rétributions des surveillances n’a aucun sens lorsqu’on sait que les enseignants étaient rétribués symboliquement de l’ordre de 100DA.  » A ce propos, le CLA dénonce la politique  » du bâton et de la carotte  » qui caractérise la tutelle, précisant que  » tant que les tenants des décisions n’arrivent pas à comprendre que les enseignants doivent être considérs autrement que comme de simples exécutants ou pions aucune réforme, si justifiée soit-elle, ne pourra aboutir.  » S’agissant des enseignants contractuels dont la plupart exercent depuis 5 ans au moins, la CLA exige que les postes budgétaires vacants soient déclarés et octroyés à ces enseignants qui sont en poste avec des contrats renouvelables. Par ailleurs, et en cette période où va s’élaborer la carte scolaire, cet organe syndical demande que cette élaboration se fasse en toute transparence, et ce, sans écarter les commissions paritaires. De même que pour le CLA, cette nouvelle carte scolaire qui prépare la création obligatoire de classes techniques mathématiques dans chaque lycée ne règle en rien le problème de démantèlement de l’enseignement technique.

Selon la même source, cette solution réduit ce démantèlement à un problème de postes alors qu’il s’agit d’un pan de la souveraineté nationale qu’on veut liquider et qui est défendu vaille que vaille par des enseignants conscients de l’enjeu.

Lemya Ouchenir

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