Dans la daïra d’Aïn El Hammam qui comprend quatre communes, c’est quelque 1 608 élèves qui se présentent cette année à l’examen d’entrée en première année moyenne. Deux tiers, soit environ 939 élèves, sont issus des classes de sixième année primaire. 669 sont ceux qui ont suivi durant cinq ans le nouveau programme et qui vont concourir pour gagner le ticket d’accès au CEM. Cette année, certaines dispositions ont été prises pour donner plus de crédibilité à cet examen que d’aucuns qualifient de simple formalité, vu les facilités offertes aux candidats.
Ainsi, le nombre de centres d’examen est limité à huit, soit deux par commune. Le choix s’est porté sur les collèges pour accueillir les élèves de l’ancien programme alors que ceux de cinquième année composeront dans les écoles primaires. Contrairement aux années précédentes, le personnel chargé de la surveillance est inconnu des enfants puisqu’il vient des communes voisines. Toutes ces précautions ne peuvent, tout de même, pas faire oublier qu’il s’agit seulement d’un “test d’évaluation” comme annoncé par les autorités. Si l’on prend en ligne de compte les facilités offertes à ces petits, les parents ne se trompent pas en anticipant sur le nombre record d’admis. Les responsables de collèges préparent d’ores et déjà la rentrée qui ne s’annonce pas des plus calmes. Le passage d’office des sixièmes années, conjugué au chiffre d’admis des cinquièmes années, donne déjà un aperçu du nombre d’élèves que les CEM sont appelés à recevoir la rentrée prochaine. Les infrastructures n’ayant pas changé depuis longtemps, les directeurs n’auront d’autre choix que de surcharger les classes et de recourir à la double vacation avec toutes les perturbations que cela implique sur le fonctionnement des collèges. La question de l’encadrement, dont souffrent déjà les établissements scolaires, risque de se poser avec plus d’acuité. En cette fin d’année, les nouvelles affectations d’enseignants sont très limitées. Il restera tout de même, la solution des heures supplémentaires imposées aux enseignants, qui peut être envisagée bien que les intéressés ne soient jamais “emballés” par cette formule qu’ils trouvent “harassante”. Pour le moment, les enseignants ont plutôt hâte de partir en vacances et oublier le stress de l’école. La surprise sera pour septembre.
A. O. T.
