Site icon La Dépêche de Kabylie

Rencontre avec la société civile

Associations, comités de villages, ONM, professions libérales, presse écrite, d’un côté, des l’instance de l’exécutif de wilayas, P/APW, chef de la daïra et Ouadhias, qui ont eu à répondre dans une discussion marathon à tous les problèmes que rencontrent quotidiennement les citoyens.Du secteur de l’agriculture, à celui de l’emploi passant par l’AEP des villages et quartiers, assainissement, environnement, électrification, logement rural, santé, éducation tous les problèmes ont été abordés sans tabou aucun, y compris ceux relatifs à la prolifération des débits de boissons, drogue et autres phénomènes sociaux.La rencontre a commencé à 9h22, par une présentation exhaustive de la daïra de Ouadhias par son chef, qui a souligne d’emblée le caractère déshérité des 4 communes que compte la daïra. Avec des budgets auxquels seules les subventions de l’Etat viennent au secours pour assurer un fonctionnement tant bien que mal des instances élues ou provisoires comme c’est le cas maintenant.60% de la dotation budgétaire sont versés dans les salaires. La situation hydraulique est considérée comme moyennement acceptable, exceptés Ouadhias et Tizi N’tlata qui présentent des déficits énormes.Pour parer, un programme à court, moyen et long terme a été préconisé pour Ouadhias, Azounene, Aït El Kaïd et Aït Abdelmoumène qui verra sa dotation augmenter lorsque la commune de Béni Aïssi sera alimentée à partir du barrage de Taksebt. En matière d’assainissement, 95% de travaux ont été réalisés, nous fait remarquer le chef de daïra : “Il y a absence de bassins de décantation, ce qui ne manque pas de polluer sources rivières et nappes phréatiques”.L’autre parent pauvre de la daïra de Ouadhias est bien celui lié à l’environnement. Une prolifération de décharges publiques est constatée le long des routes, des terrains vagues et à quelques mètres du lycée où s’est tenue la rencontre. Mais force est de constater que le problème de l’environnement est national au point de préoccuper les plus hautes instances de l’Etat.Un médecin privé de la ville de Ouadias a fait état des répercussions de cette situation sur l’être humain, sans compter l’état de laideur dans lequel se trouve notre éco-paysage. Son impact négatif sur le tourisme local a été mis à l’index par le le wali qui a parlé longuement de l’état environnemental des lieux. A propos d’énergie, le directeur des mines et de l’industrie a souligné que 32 km de réseau est effectué. Le branchement définitif est retardé par le comportement inadmissible des personnes qui refusent le passage de la tuyauterie sur le terrain. Le retour à la force de l’Etat, par les voies réglementaires n’est pas à exclure. Idem pour les opposants à l’électrification, à l’assainissement, les routes et tous les projets qui touchent à l’intérêt général (cas du village Takharadjite).La plupart des comités de villages signalent l’état des routes, le manque d’infrastructures de la jeunesse, le manque d’emplois, des agences postales fermées (Iouadhyene, Aït Fergane), le manque dans les unités de soins, l’appareil de radiologie en panne à la polyclinique. Pour laquelle le directeur de la santé a promis le renouvellement, de cet équipement et une unité d’hémodyalise. La proposition d’un hôpital n’a pas été retenue, dans l’état actuel de la carte sanitaire.S’agissant de rapprocher l’administration au citoyen, un tribunal à Ouadhias s’avère nécessaire. Le wali a promis de voir avec le tribunal de Tizi Ouzou. Le DRAG, pour sa part envisage la possibilité de dupliquer les anciens registres de L.N. Irathen pour permettre aux citoyens de se faire délivrer leur documents à Ouadhias. A titre d’information une autre partie des archives de l’état civil se trouve à l’APC de Tizi N’tlata. Dans le chapitre éducation si le taux d’occupation des classes est jugé bon (25 élèves par classe dans le primaire), l’instabilité du personnel d’encadrement des CEM et lycée a été signalée.Pour conclure, le wali dira qu’il est bon de travailler dans un climat de sérénité et de paix retrouvée. Le P/APW dira à propos d’une prétendue évangélisation de la région “que nous n’avons aucune leçon à recevoir, de personne”. La séance sans interruption a été levée à 16h 30.

M. Ouanèche

Quitter la version mobile