Enjeux et défis à partir de Béjaïa

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A l’initiative de la direction régionale de Sonelgaz à Béjaïa, la salle de l’APW a abrité en fin de semaine dernière une conférence-débat ayant thème “ Mondialisation : enjeux et défis” co-animée par Rachid Boudjemaâ docteur en économie et Nasser Bouyahiou PHD en finances. A l’origine indique Abderrahmane Ikhlef, directeur régional de Sonelgaz, la conférence était destinée aux cadres de Sonelgaz, puis elle a été élargie aux autres cadres de la wilaya et aux élus de l’APW. Dans son allocution d’ouverture, à propos du thème de la conférence, Hamid Ferhat, P/APW de Béjaïa n’a pas mâché ses mots il dira :

“ C’est la Macdonalisation du monde ou le ralliement de l’ensemble des pays du monde au système de valeur de la puissance dominante, c’est-à-dire des USA.” Plus tard, il sera rejoint dans cette idée par le conférencier Boudjemaâ qui, lui, caricaturant le phénomène dira en substance qu’être élu mondialisé, c’est être américanisé, c’est-à-dire porter un hamburger à la main droite et un Coca-cola à la main gauche.

Parlant de la compétitivité des économistes du tiers-monde par rapport à celle des USA, l’intervenant la compare à un match de boxe mettant sur le ring un boxeur chétif aux bras fracturés avec le géant Mike Tyson, faisant allusion par-là à l’agriculture des pays du tiers-monde pouvant à peine subvenir aux besoins familiaux comparé aux immenses espaces mécanisés de la Californie où la production d’une seule rangée d’arbres fruitiers dépasse celles de tous les pays du tiers-monde.

Aussi avant de donner en pâture notre boxeur à Mik Tyson, il faudrait de toute évidence le soigner, le fortifier, l’entraîner et l’encourager pour qu’il ait quelque chance de s’en sortir. On parle de la misère au niveau de l’économie algérienne mais en ce qui concerne l’agriculture par exemple cinq a six ans après la mise en œuvre de plusieurs plans de redressement, le pays continue toujours à importer autant, sinon plus de céréales que par le passé.

Le concept de mondialisation souligne le conférencier dans son intervention, même s’il puise son origine dans la charte de l’ONU signée en juin 1945 ou dans les accords de Bretton-Woods portant création du FMI et de la Bird signés également en 1945 remonte à seulement 1989, c’est-à-dire au moment de l’échec du système socialiste entraînant la chute du mur de Berlin et le morcellement de l’ex-URSS.

Par la suite après avoir donné les définitions possibles de la mondialisation, l’orateur a traité des avantages et des inconvénient de la mondialisation et des particularités des pays qui attirent les investissements étrangers. Quant au deuxième intervenant de la conférence, le professeur Nasser Bouyahiaoui, il a traité le même phénomène de la mondialisation mais sous le vocable de “globalisation” plus en usage dans les pays anglophone. Après s’être longuement interrogé s’il faut craindre ou souhaiter la globalisation pour l’économie des pays du tiers monde, il s’est mis à énumérer et à commenter les enjeux et les défis de la globalisation pour l’Algérie.

Il termine son exposé par une série de questionnements relatifs à l’économie algérienne face à son avenir.

B. Mouhoub

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