Alger, le 17 mars 2008
Premiers signataires (par ordre alphabétique)
Abdennour Ali Yahia (président d’honneur LADDH), Rabah Abdellah (journaliste), Mehenna Abdeslam (maître de conférences), Hakim Addad (responsable associatif), Farida Aït Ferroukh (universitaire), Louisa Aït Hamou (universitaire), Arezki Aït-Larbi (journaliste), Sanhadja Akrouf (éducatrice, responsable d’association), Tewfik Allal (militant syndical et responsable associatif), Zoubir Allouche (avocat), Dalila Alloula (médecin), Soltane Ameur (chirurgien hospitalo-universitaire), Sakina Ammar-Khodja (avocate), Djamila Amzal (comédienne), Malika Baraka (cardiologue) – Yahia Belaskri (journaliste), Hocine Bellaloufi (journaliste), Ben Mohamed (poète), Chérif Benbouriche (responsable associatif), Djilali Bencheïkh (écrivain), Hocine Benhamza (écrivain), Malika Benidir (avocate), Djamel Benmerad (journaliste écrivain), Djamel Benramdane (journaliste), Ali Bensaâd (universitaire), Nacéra Benseddik (archéologue), Fouad Boughanem (journaliste-éditeur), Yvonne Bounif-Lagadec (retraitée), Smaïl Boussalah (avocat), Mustapha Bouhadef (universitaire, ancien député), Saïd Chemakh (enseignant de linguistique berbère), Jeanine Caraguel (universitaire), Salem Chaker (professeur des universités), Farid Cherbal (universitaire, syndicaliste), Hamid Chikdène (avocat), Ahmed Chikaoui (avocat), Fanny Colonna (directrice de recherche émérite au CNRS), Vincent Colonna (écrivain), Ahmed Dahmani (universitaire), Mohand Dahmous (ingénieur), Ali Dilem (caricaturiste), Daho Djerbal (universitaire), Malika Domrane (artiste), Saïd Doumane (universitaire), Ihsen El Kadi (journaliste), Abdelkrim Elaïdi (universitaire), Barkahoum Ferhati (chercheur), Amel Feve (employée),Tewfik Guerroudj (architecte), Mohammed Hachemaoui (universitaire), Nacer Haddad (juriste), Smaïl Hadj Ali (enseignant chercheur), Leïla Hadj Arab (avocate), Bachir Hadjadj (écrivain), Sofiane Hadjadj (éditeur), Saïd Hamdani (docteur en médecine), Mohamed Harbi (historien), Selma Hellal (éditeur), Hichem (le Hic caricaturiste), Hacène Hirèche (universitaire), Mohammed Iouanoughène (journaliste), Boudjemâa Karèche (ancien directeur cinémathèque d’Alger), Ali Kati (expert comptable), Khelloudja Khalfoun (avocate), Saïd Khellil (pharmacien biologiste) Liazid Khodja (cinéaste), Slimane Laouari (journaliste), Jean-Pierre Lledo (cinéaste), Ramdane Lasheb (archéologue), Fériel Lalami (politologue), Mahmoud Mamart (journaliste), Mohamed-Larbi Marhoum (architecte), Dahmane Marouf (médecin réanimateur), Malika Matoub (présidente Fondation Matoub Lounès), Adlène Meddi (journaliste, auteur), Faïka Medjahed (chirurgien dentiste), Ferhat Mehenni (artiste), Sahra Mekboul (universitaire), M’barek Menad (cinéaste, comédien), Farida Mesbahi Aïche (avocate), Rachid Messaoudi (médecin allergologue), Fayçal Métaoui (journaliste), Arezki Metref (journaliste, écrivain), Ali Mouzaoui (cinéaste), Amrane Naït Ali (avocat), Mouhoub Naït Maouche (ex-membre de l’ALN), Kamel Naït Zerrad (universitaire), Boussad Ouadi (éditeur, libraire), Aomar Ouali (journaliste), Hacen Ouali (journaliste), Hadjira Oubachir (poétesse, comédienne), Ali Oubouzar (ex-officier de l’ALN), Lila Oubouzar (universitaire, architecte), Idir Ounoughen (chirurgien dentiste), Arezki Ounoughene, (médecin urologue), Méziane Ourad (journaliste), Fatima Oussedik (sociologue), Nouredine Saâdi (universitaire, écrivain), Nadjib Sadek (avocat), Boualem Sansal (écrivain), Sid Ahmed Semiane (SAS), journaliste, Hamid Skif (écrivain), Rezika Slimani (avocate), Hassan Remaoun (universitaire), Wassila Tamzali (ex-directrice à l’Unesco, essayiste), Belkacem Tatem (metteur en scène et comédien), Yassine Temlali (journaliste), Kamel Yahiaoui (artiste plasticien), Hassina Yahiatène (avocate), Dalila Zekal (présidente d’association), Hassane Zerrouki (journaliste), Ghania Zidane Rezzouk (secrétaire).
Pour signer la pétition, contacter l’un des premiers signataires ou envoyer un mail à : sos.libertes@yahoo.fr
Signataires (liste 12)
Abdi Tarek (étudiant en droit), Aboud Hichem (journaliste exilé), Achour Mohamed Tayeb ( rofesseur retraité), Adouane Abdenour (T.S. en bâtiment), Adouane Mohamed (polytechnicien en retraite), Aïchoune Farid (Journaliste, Paris), Ait Oussaid Merzouk (cadre supérieur, Belgique), Akkouche Aziz, Akkouche Menouer, Ammar Khodja Farid (universitaire, France), Announe Zoubir (architecte, France), Arroudj Samir (étudiant en psychologie clinique), Azni-Lounis Hedjila (Ingénieur), Belabbes Djamel (directeur de société), Belabbes Myriam (gérante de société), Belabbes Said (chef d’entreprise), Belabdi Mouloud (journaliste, auteur), Bencherif Samya (ancienne enseignante à l’université et à l’E.N.A.), Benghezal Abdelouahab (avocat), Benyounès Karim, Bouaich Said (poète), Boudjema Mohand Said (conseiller public), Bouraiah Samir (cadre pétrolier), Bousdira Rachid (entrepreneur), Chater Ahmed (enseignant USTHB, journaliste l’Authentique), Chebli Abdelmadjid (directeur / éditeur), Dahmane Naffa (enseignant), Fersaoui Abdelouhab (militant associatif), Gasmi Aïda (étudiante), Gasmi Hamid (étudiant), Gasmi Jallal (retraité), Gasmi Khaled (cadre), Gasmi Zina (cadre), Gherabi Nazim (étudiant en médecine), Ghersbrahim Kamel (militant associatif), Hachemi Aïda (Consultante en communication), Haddadou Djamel, Hargas Aïssa (formateur en informatique), Hmaidi Kheira ( Résidente Chirurgie ), Hocinou Azedine (formateur en langues étrangères), Ibrahim Khaled (Ingénieur de Recherche, Besançon, France), Ibrahim-Seddik Nacéra (gérante d’entreprise, Besançon, France), Idir Youcef (responsable commercial), Kaid Belkacem (ingénieur retraité), Kara Ahmed (citoyen algérien), Kebbous Youghourta, Koriche Boudraa Chahrazede (PES), Krikèche Mustapha (pasteur), Larbi Mohamed Benaïssa (étudiant sciences de gestion, Mostaganem), Lounis Omar (Employé), Lyamine Dris (universitaire), Mahdjoub Mohammed (proviseur-adjoint), Malek Fadhéla ( Assistante de Direction ), Mammeri Abderrahmane (agent commercial compagnie aérienne), Manseur Si Mohamed (journaliste), Maouche Samira (enseignante), Marok Ali (auteur photographe), Mazouni Mustapha (Professeur de pédiatrie, Lausanne), Medjdoub Salah (ingénieur), Megdoud Khadidja ( Assistante de Direction ), Megdoud Kheira ( Documentaliste Canada ), Mekhancha Djamel-Eddine (Universitaire), Mezani Ferroudja (cadre d’entreprise), Moussaoui Chabane (agent administratif), Naili Aïcha (médecin résidente en pédiatrie), Nait Kaci Hamid (militant associatif), Nazef Boussad (cadre d’entreprise), Ouali Abdelaziz (médecin gynécologue), Ouali Djaffar (bureau LADDH de Saida), Ouamrouche Lyès (étudiant, Béjaia), Ouibrahim Ahmed (universitaire), Ould Ahmed Larbi, Ould Rouis Mehdi (designer), Rachedi Hacen (chef d’entreprise), Samer Yahia (Psychologue clinicien, France), Sari Djilali, Slamani Charef (universitaire), Souidi Kamel (enseignant, France), Taleb Kamel (Coordinateur d’insertion – Nord de la France), Umeniche Mohand Said (professeur de Tamazight), Yaddaden Omar (adjoint d’éducation), Yahou Rachid (journaliste), Zemmouri Bahia (retraitée).
Messages de solidarité avec Habiba K.
Ali Marok (auteur photographe): » je ne peux oublier… «
Je me joins à tous ceux qui sont indignés par cette chasse à cour ciblant les personnes ayant choisi librement leur culte à l’image de la frêle Habiba :
1- Je ne peux oublier que jeune adolescent avec mon oncle le défunt BENZARFA Abdelkader, le cardinal DUAL nous donnait à livrer des sacs de farine (Caritas) pour secourir les familles Algériennes cloîtrées chez elles habitant prés des quartiers Européen, de crainte d’être assassinées par les tueurs O.A.S et autres ultras pieds noir …d’ailleurs souvent l’abbé Tessier (archevêque d’Alger en retraite) nous servait de chauffeur de la Vieille camionnette Citroën.
2- Je ne peux oublier la position juste courageuse et humaine du cardinale d’Alger à défendre les Algériens menacés, emprisonnés, souvent torturés malgré le risque qu’il courait… il a était un digne représentant de son église et de sa foi.. il est bon de rappeler que beaucoup de Français d’Algérie le surnommé Mohamed DUVAL.
3- Je ne peux oublier Jean MOUHOUB AMROUCHE Algérien d’obédience chrétienne ; à l’image de ses compatriotes il à porter haut et fort les revendications de liberté et d’indépendance de notre pays.
4- Je ne peux oublier qu’on a organisé avec fierté des manifestations en Algérie à la mémoire de Saint Augustin, un des pères de l’église Romaine…il est bon de rappeler que CHEIKH Abderrahmane Djilali, a cité avec respect ce saint homme dans son livre 5000 ans d’histoire d’Algérie.
5- Je ne peux oublier les appels et prières de sa sainteté le pape Jean Paul II tout au long de son pontificat à l’endroit des peuples Palestiniens et Irakiens spoliés, agressés, torturés…
6- Je ne peux oublier enfin ! comme beaucoup d’Algériennes et d’Algériens la position courageuse et humaine de l’Émir Abdelkader (exilé en Syrie) qui a protégé et défendu des chrétiens, menacés.. il est bon de rappeler que Habiba est née à Tiaret, non loin du lieu de naissance de l’Émir Abdelkader fils de MOHIEDINE…
7- ’Émir Abdelkader vivant aujourd’hui aurait-il arrêté, jugé sa jeune compatriote chrétienne Habiba…j’en doute, lui le juste, le tolérant.
Abdelkader-Kamel Ouahioune : » n’ayons pas peur des autres croyances ! «
Dieu merci, on n’oblige personne à aller de force dans une mosquée en Algérie !
Mais de peur des reproches des membres de la famille, des voisins et de représailles des gardiens du temple… certains gens s’y rendent contre leur gré!
D’autres, n’écoutant que leurs consciences, n’ont peur ni de leurs familles, ni de leurs voisins, ni de leurs amis et ni de personne, fut-elle une personne morale comme la justice Algérienne (censée protéger tout individu), se réunissent chez eux à défaut d’une église,d’une synagogue ou toutes autres chapelles pour prier Dieu,selon AISSA ou MOUSSA et autres… Ces gens là comme Habiba K. de Tiaret, sûr de leurs droits de conscience tels que stipulés par la Constitution Algérienne, affichent publiquement leurs croyances en une religion autre que celle de l’Algérie (article 2).
C’est peut être cet article 2 qui a poussé à l’arrestation de notre chrétienne nationale! Dans ce cas là, notre constitution a grandement besoin d’un toilettage:ou bien abroger ce fameux article 2 ou bien carrément abroger l’article stipulant la liberté de conscience !!
Au fait, les Algériens étant en grande majorité des musulmans (pratiquants ou pas) pourquoi ce grand tintamarre, ce grand bruit pour rien.
Au lieu de s’occuper des pauvres gens qui recherchent leurs droits chemins selon leurs consciences… il vaut mieux s’occuper des pauvres tout court pour leurs assurer gîtes et couverts en leurs donnant un revenu comme cela se fait dans les pays respectant tout leurs nationaux et les étrangers… (…)
Du moment qu’on a la conviction du Coran et du hadith, on ne doit pas avoir peur des autres croyances en d’autres livres saints ou de livres tout court qu’on juge malsains!
Etant sûr du paradis pour les musulmans et de l’enfer pour les autres, attendons tranquillement l’au delà… Et si c’est le contraire, selon les « autres », tant mieux pour eux, laissons les en paix dans leurs croyances…
Sur terre, les constitutions font la loi, car elles départagent tout le monde sans toucher à aucune religion qui est du domaine privé…
Zina Gasmi : » je suis triste «
Devant les atteintes grossières aux liberté qui se font de plus en plus nettes et précises, je ne peux que m’indigner (je trouve ce mot bien faible) mais surtout c’est la tristesse qui m’envahit devant le gâchis des idéaux de tant de personnes qui ont donné leur vie, dans différentes circonstances pour que ce pays vive et pour que le mot République ne soit pas vain. Ma famille se joint à moi pour la signature de l’appel à la tolérance et pour le respect des libertés. Gasmi Zina, cadre- Gasmi Jallal, retraité – Gasmi Khaled, cadre- Gasmi Aida, étudiante.
Bahia Zemmouri (retraitée) : » ma colère «
Je ne peux rester insensible au martyr de Habiba K. C’est le Moyen âge au 21ème siècle. Je dis toute ma colère et mon rejet de ces pratiques d’un autre âge qui n’honorent pas les Algériens connus par le passé pour leur tolérance et leur ouverture d’esprit.
Abdelouahab Benghezal (avocat) : » je suis blessé «
Je suis gravement blessé par la tournure de la question de la pratique d’une religion non musulmane. N’oublions pas que l’AFN a été judaïsée, puis christianisée et enfin islamisée.
L’Algérie est en train de s’enfoncer dans le Moyen Age alors que nous vivons au 21 ème siècle et cela grâce à des dirigeants auto désignés et non choisis par le peuple.
Lyamine Dris (universitaire) : » Dieu soit avec les justes «
Je suis un universitaire, tout simplement je suis un citoyen jaloux de son pays. Bref, je veux joindre ma voix a ceux qui sont comme moi, ceux qui veulent combattre le mal où il se trouve. Je suis pour la tolérance, pour le respect des libertés de chacun et le droit de chacun de pratiquer le culte de son choix. Je suis contre les violations des libertés démocratiques, contre l’intégrisme et contre ces mafia de pouvoir.
Le premier proverbe que j’ai appris et que j’ai aimé dis: » ta liberté s’arrête dés que la mienne commence ». Je suis vraiment préoccupé comme tous les Algériens et Algériennes par tout ce qui se passe chaque jour comme dépassement dans ce pays, pour lequel nos pères ont payé cher pour qu’on puisse vivre indépendants, libres, et heureux.
Que Dieu soit avec les justes.
Akkouche Aziz : » Dieu nous appartient à tous «
Ma sœur Habiba, tous les journaux sont dans mes poches. Ne t’affole pas, j’ai prié Dieu le tout puissant pour qu’il t’épargne la prison. Tu es libre, tu as la liberté de pensée, de conscience et de religion. Dieu nous appartient à tous. Courage Habiba, le monde entier est penché sur ton cas. Courage ma sœur, je te souhaite un non-lieu et bonne continuation dans ce que tu aimes faire. Tu aimes Dieu, ici on dit : on craint Dieu. Toi, tu aimes Dieu, alors continue à l’aimer et prie pour Dieu. J’ai vécu longtemps avec des amis chrétiens catholiques et de toutes les religions. Alors moi je les aime tous. Dieu te protége.
Mohammed Mahdjoub (Proviseur-adjoint) : » osons la liberté «
Peu regardante sur ses libertés fondamentales qui, seules peuvent lui garantir son élection au rang que lui vaut son génie propre, une majorité d’Algériens reste dans l’expectative, réduite à l’ignorance de son déclin programmé.
Mais cette fois, l’accumulation successive de forfaits anachroniques nés de la puissance publique elle-même dépasse les limites de l’entendement. Elle devrait permettre à nos concitoyens d’ouvrir les yeux. Même si la méthode est comme toujours insidieuse, et se fait « interprète » de l’obscure volonté majoritaire du peuple. Un peuple lassé, abusé et rarement soumis au débat contradictoire, complice bien souvent malgré lui de sa propre ruine. (…)
Plus que jamais cette fois, partant de l’expérience douloureuse que traverse encore notre pays, nous avons l’ardente obligation de réagir, d’affirmer notre condamnation la plus ferme de ces pratiques d’un autre temps, contraires aux démocratiques et modernes aspirations que nous cultivons pour notre Algérie. L’amère réalité que connaît aujourd’hui le pays est devenue particulièrement indigne des combats menés depuis toujours par tant de gens de cultures et d’origines différentes, activement, profondément et sincèrement épris de la patrie du million de martyrs. Pour nous en montrer dignes, réagissons!
Sauf à consolider de nouveau le lit de la peste qui ne renoncera jamais, sauf à nous rendre de nouveau acteurs de notre propre martyre, notre indispensable vigilance nous impose de prendre des risques. Osons dire notre attachement à nos libertés, à notre idéal démocratique. Rompons les silences coupables qui ont installé nos contrées, depuis des siècles, dans la terreur obscure des archaïsmes dont nous payons encore le lourd tribut par tant d’échecs répétés et tant d’humiliations.