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“Iguer N’Salem, le village martyr”, un documentaire en cours de réalisation à Iflissen

L’équipe de l’entreprise de communication Mizrana Productions a lancé, le mois d’avril dernier, un projet de réalisation d’un film-documentaire consacré au village Iguer N’Salem, commune d’Iflissen. Le film a une relation avec la guerre de la Révolution nationale et il porte le titre provisoire de “Iguer N’Salem, le village martyr”.

Le projet est l’initiative du comité de village Iguer N’Salem. Il sera réalisé par notre confrère Mourad Hammami.

“Si tout va bien, le film sera finalisé avant le 5 juillet prochain”, nous a déclaré le réalisateur. Et d’ajouter : “L’histoire du village Iguer N’Salem m’impressionne. Elle constitue une grande page d’histoire, qui symbolise le sacrifice de tout un peuple pour que vive l’Algérie libre et indépendante. Je souhaite que nous soyons à la hauteur pour mieux illustrer cette histoire”, nous a-t-il déclaré.

Selon les responsables de Mizrana Production, plus de 80% du projet a été réalisé. Les images prises sont celle de témoins, de moudjahidine et de citoyens de ce village ayant vécu l’horreur en 1956 face au colonialisme français.

A signaler que le village Iguer N’Salem, à l’époque peuplé de moins de 300 personnes, constitue le centre de gravité et l’épicentre de “l’Opération oiseau bleu”.

L’histoire remonte au début de 1956 lorsque Jacques Soustelle, puis Robert Lacost, gouverneur d’Algérie ont lancé le complot qui visait à anéantir la Révolution. Ce complot consistait à créer des contre-maquis, un peu comme ceux constitués par Benlounis.

L’instigateur du complot est le capitaine Léger de la DST. Par l’intermédiaire du commandant Maublanc, on a tenté d’armer des citoyens pour servir la France. L’un des principaux héros de cette opération est Omar Toumi du village Iguer N’Salem.

Dans la nuit du 30 septembre 1956, les services secrets français se sont retrouvés dans la situation de l’arroseur arrosé. Tous les éléments armés combattaient en vérité pour la Révolution. S’en est suivi par la suite la grande bataille de Agouni Ouzidhoudh dans laquelle 108 moudjahidine sont tombés au champ d’honneur.

Le village Iguer N’Salem, accusé par la France de trahison a été brûlé et rayé de la carte. Le reste des habitants a été brûlé et rayé de la carte. Le reste des habitants aété séquestré et pourchassee durant des années. Sur les 56 moudjahid du petit village Iguer N’Salem, seuls deux ont survécu. Lors du tournage du film, 52 ans après, la douleur est encore vivace et les larmes n’ont pas séché. Mais face à cela, le village Iguer N’Salem détient une grande page d’histoire de lutte et de sacrifice qui a contribué significativement à l’Indépendance de l’Algérie.

M. B.

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