«Un scandale sans précédent» estime le CCDR

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Les derniers événements qui ont marqué la scène médiatique nationale avec «l’interdiction» de se recueillir sur les tombes des martyrs Henri Maillot et Maurice Laban, au cimetière d’El Madania, sans une demande au préalable, a fait réagir plus d’un. Ainsi le Comité des citoyens pour la défense de la République, CCDR, par voie de communiqué estime que «l’escalade à l’atteinte des libertés» se poursuit par un pouvoir «qui pousse à l’extrême sa politique lente et insidieuse d’érosion». le CCDR considère que le «bâillonnement de plus en plus de libertés d’expression avec des procès contre la presse, la répression des libertés d’opinion, de conscience et de culte par des procès inquisitoires d’un autre âge et des condamnation inadmissibles», le pouvoir a ainsi, poursuit le communiqué, «bafoué, sans état d’âme la Constitution». En faisant obligation, par les pouvoirs publics de demande préalable aux organisateurs de la cérémonie à la mémoire des deux martyrs d’origine française, en l’occurrence, Henri Maillot et Maurice Laban, le CCDR qualifie la décision de «scandale sans précédent» et de s’interroger, par ailleurs, sur le pourquoi de cette discrimination, en ajoutant que le pouvoir «pousse t-il l’inquisition jusque dans les tombes ?». D’autre part, le Comité des citoyens pour la défense de la République souligne qu’après avoir instauré deux collèges pour les moudjahidine, le pouvoir «veut de même pour les chouhadas». Ce qui confirme, selon le CCDR, «son approche réductrice et militante de l’Histoire de notre pays». Sur le même volet, le CCDR signale que le pouvoir dans sa politique «insensée de division régionaliste et culturelle, s’engage de plus en plus dans la dangereuse voie de la rupture de la cohésion nationale, en portant atteinte à la mémoire de celles et de ceux qui donnèrent leur vie non pour une cause religieuse, mais pour l’indépendance de leur pays, l’Algérie !». En outre, le CCDR estime que la déclaration «outrecuidante» de Belkhadem remisant «au placard une Constitution adoptée par le peuple souverain et cette agression à la mémoire révolutionnaire, sont autant de manœuvres politiciennes annonciatrices d’un glissement vers une République théocratique».

M. Mouloudj

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