En opération de ratissage dans les monts d’Ouled Boudhar, surplombant Si Mustapha 17 km à l’est de Boumèrdes, les forces combinées de sécurité ont désamorcé, ce week-end, selon des sources concordantes, une vingtaine de bombes artisanales en plus de la destruction de trois casemates du GSPC. Après avoir procédé au bouclage de la zone montagneuse, s’étendant de l’agglomération de Merayhia à Zaâtra sur une longueur de 4 km, les forces étatiques de sécurités ont torpillé ce jeudi, sur ordre du commandement local de l’ANP, les maquis de Sidi Yahia et Ouled Khlif, où l’on soupçonnait fortement la présence d’une dizaine de terroristes pratiquement localisés à l’aide de lunettes à infra-rouge.Dans la nuit de jeudi à vendredi trois camps de la faction locale de GSPC ont été intensément pilonnés au mortier D. 30. Les détonations des fusils-mitrailleurs F M P K se faisaient également entendre à intervalles réguliers. Le bruit avait couru cette nuit-là qu’au moins deux éléments de la horde sanguinaire ciblés ont été abattus. L’information n’est pas encore officiellement confirmée. Et ce qui compte, laisse-t-on entendre, c’est la poursuite de l’opération avant d’établir le décompte final des terroristes déchiquetés par les obus incendiaires de gros calibre. L’on précise en revanche, que les bombardements intensifs ont provoqué un embrasement extraordinaire ce jeudi en milieu de journée, dans le périmètre circonscrit. Trois camps du G S P C ont été systématiquement démolis. Et plus important encore, les forces de sécurité ont désamorcé pas moins de 23 bombes artisanales, à la lisière de pâturages jouxtant des douars et aux abords de sentiers habituellement empruntés par des patrouilles militaires. Au cours du déminage, deux soldats de l’ANP ont été légèrement blessés, a-t-on signalé suite aux éclats d’un engin meurtrier. Logiquement, ce redéploiement des forces locales de sécurité aura donc permis de se prémunir contre d’éventuels attentats à la bombe dans cette contrée. On a désamorcé des engins meurtriers actionnés à distance, à la moindre occasion contre des convois de l’ANP et autres GLD par des commandos locaux du GSPC agissant sous les ordres d’un certain Khelifi ayant pris le maquis, il y a douze ans. Ayant grossi leur rang il y a moins de deux ans par de nouvelles recrues à l’instar de Amine Khelifi (frère de l’émir sanguinaire sus-mentionné), Merah et Gouri, ces groupuscules de terroristes affiliés. Selon nos informations, la phalange d’El Arkam qui sévit notamment sur l’axe Zemmouri-Béni Amrane en passant par Thénia. Les principaux méfaits : attentats individuels pour prouver sa puissance, racket des villageois en zone semi-rurale et tentative d’enrôlement d’autres jeunes au sein de l’organisation terroriste d’obédience salafiste.
Salim Haddou