La dérive de Kouchner

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L’Algérie est un pays dangereux. Vous vous rendez compte, on a assisté à cinq attentats en moins d’une semaine « , telle était la déclaration du chef de la diplomatie française, M Bernard Kouchner. Néanmoins, le numéro “un” de la diplomatie française, a avoué, lors de récentes interventions sur le sujet de l’Union pour la Méditerranée, que l’adhésion de l’Algérie à l’édification de la nouvelle carte politique du Bassin méditerranéen est une nécessité, et ce, de part son apport à ce dessein tant cher aux nouveaux néocolonialistes, M.Nicolas Sarkozy et son ministre des Affaires étrangères en l’occurrence.

A noter que la déclaration du ministre français, intervient juste après le double attentat perpétré par la horde islamiste du réseau terroriste international, Al Qaïda, dans la région Nord Est de la capitale.

Pour rappel, les deux explosions ont eu lieu au niveau de la gare ferroviaire de Beni Amrane, située dans la wilaya de Boumerdès. En outre, le ministre français des Affaires étrangères, demeure égal à lui-même en portant un tel jugement à l’égard de l’Algérie. M. Bernard Kouchner est visiblement excellent dans ce genre d’incident diplomatique. A rappeler que lors de sa visite jeudi dernier,  » le docteur  » français avait refusé de monter dans la voiture que les services de la présidence de la République algérienne ont mis à sa disposition, transgressant ainsi les us et coutumes diplomatiques algériennes.

S’agissant des ressortissants français en Algérie et leur devenir, M Kouchner qui répondait aux questions du journaliste de la Radio RTL, avait écarté tout éventuel rapatriement, car, selon lui, l’Algérie est un pays où la France doit être présente, il annonce que « les rapports commerciaux et amicaux qui nous lient à ce pays sont très importants et il faut les développer « .

Quant aux consignes que l’Etat français doit donner à ses ressortissants, M Kouchner, écarte toute nouveauté allant dans ce sens, toutefois  » on réitère notre demande à plus de prudence ».

Dans le même sillage, le chef de file de la diplomatie française, a rassuré les responsables algériens et le peuple en déclarant que « le combat de l’Algérie contre le terrorisme est aussi le nôtre, et j’admire le courage et la détermination avec laquelle la lutte antiterroriste est menée « . Enfin, le représentant de l’Elysée est plus que déterminé, lui aussi, à enrôler l’Algérie dans le projet pour la Méditerranée.

Ce projet qui se veut le leitmotiv du programme de Nicolas Sarkozy à l’échelle internationale, et pour lequel notre pays émet des réserves.

Lounis Melbouci

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