Site icon La Dépêche de Kabylie

Plusieurs routes de la wilaya de Béjaïa coupées à la circulation

A Ibourassen, Oued Ghir (au niveau du sens unique) et Amizour, les citoyens ont investi la rue pour manifester leur colère quant à la décision prise par la corporation des transporteurs (suburbain) d’augmenter les prix du ticket de transport de cinq dinars.

Une augmentation, disent les transporteurs, “légère.” Cette décision, précisent-ils, a été prise lors des séances de travail tenues en janvier et mars derniers, au terme desquelles l’ensemble des transporteurs a approuvé la résolution. L’augmentation, selon eux, est justifiée par le renchérissement “des pièces détachées et accessoires, des lubrifiants, des chiffres d’affaires imposés par les services des impôts…”

Des charges, ajoutent-ils, qui deviennent “insupportables.” La Direction des transports de la wilaya est aussi désignée comme étant responsable du mal qui ronge les transporteurs, car observent-ils “le nombre de lignes octroyées dernièrement dépasse tout entendement.”

Cela, estiment-ils, a largement diminué leur chiffres d’affaires. “ Commet voulez-vous faire face à toutes ces charges avec 2 000 ou 3 000 dinars par jour”, nous dit un transporteur desservant la ligne Béjaïa-Oued-Ghir.

Pour le coordinateur de wilaya de la section transport de l’UGCAA, Abdelkader Boucherit, la réaction des citoyens est “normale.” Car, estime-il, “la cherté de la vie explique ce genre de réaction.” Il reste néanmoins, selon lui, que le mouvement de contestation a pris de l’ampleur après la sortie publique du président de l’Union nationale des transporteurs (UNAT,) lequel avait déclaré sur les ondes de la radio locale que l’augmentation est “illégale”.

D’ailleurs, argue-t-il, durant les premiers jours de l’application de la nouvelle tarification aucune réaction n’a été enregistrée hormis quelques actions sporadiques.

Ces derniers jours, ajoute-t-il, “avec la manipulation, c’est de gosses qui descendent dans la rue pour la couper la circulation.”

Dans la matinée d’hier une réunion ayant regroupé le syndicat des transporteurs, le mouvement associatif et la direction des transports, a été tenue à Seddouk. Il a été question lors de cette dernière, nous apprend le coordinateur de wilaya de la section transport (UGCAA) d’expliquer aux citoyens les raisons de cette augmentation et faire revenir le calme.

Dans la même perspective, une autre réunion avec le wali de Béjaïa est prévue aussi en fin d’après-midi. Malgré les appels au calme, les protestataires ne décolèrent pas.

“Cette augmentation est pour nous un autre coup,” estime Mourad. Pour Mustapha, père de cinq enfants scolarisés, la situation devient de plus en plus intenable après les augmentations tous azimuts. S’agissant de cette nouvelle tarification, retenez ça : “Cinq dinars de plus pour chacun de mes enfants, c’est un sachet de lait en moins. Voyez-vous ce que je veux dire.” A noter qu’à l’heure où nous rédigeons ces lignes la RN 12 et la RN 26 étaient toujours fermées à la circulation.

D. S

Quitter la version mobile