A vrai dire, l’information ne vaut pas pour un scoop, tant le nom de Chay a été déjà cité par le président Hannachi lui-même dans la perspective de succéder à Christian Coste, avant qu’il n’entre en contact avec l’Italien Francesco Scoglio. C’est donc presque machinalement et naturellement que le nom de Chay est à nouveau évoqué, maintenant qu’il est établi que la piste Scoglio est définitivement écartée. Ce dernier ne serait même plus tenté par le “thé à la menthe et le couscous” qu’il projetait de partager avec Hannachi à Tizi Ouzou puisque son déplacement en terre algérienne serait carrément remis en cause. Hier, il se trouvait en France d’où il nous répondait sur son mobile. “Ah ! la Dépêche, là, je suis à Paris, je rentre en Italie demain et pormis, je vous rappellerai mais là je ne peux rien dire, désolé”. Il n’a pas dit grand chose mais il paraît tout de même beaucoup moins tenté de reparler de la JSK qu’il l’était auparavant. Il paraît même comme quelqu’un qui a perdu le goût du… thé à la menthe et du couscous. Il s’est sans doute découvert d’autres appétits avec ses nouvelles relations qui sont venues lui tourner la tête depuis sa rencontre avec le président Hannachi en Tunisie. Bref, là n’est pas le souci des Kabyles qui se sont d’ores et déjà mis à scruter le ciel plus en face de l’autre rive de la Méditerranée pour guetter le moindre signe de l’autre éventuel successeur de Coste. Il se dit en effet que des contacts intermédiaires seraient déjà établis avec lui. Ce que d’ailleurs ne dément pas l’intéressé. “Ecoutez, si je vous dis que je n’ai pas eu vent de tout ça, ça serait vous mentir un peu mais je ne considérerais un contact officiel que s’il émanait du président en personne.Mais sachez que je ne peux qu’être flatté qu’on pense encore à moi à Tizi Ouzou. Je suis également réconforté car je garde moi aussi de solides amitiés et de très bons et beaux souvenirs de mon passage à la JSK dont je ne regrette rien”, devait nous déclarer hier au bout du fil M. Chay. Et si c’était à refaire ? La réponse ne traînera pas longtemps dans la bouche du Français. Elle est révélatrice et vite concédée : “Pourquoi pas !”.D’autant qu’il est actuellement libre de tout engagement. Sans paraître pour autant un demandeur d’emploi, Jean-Yves Chay n’attend désormais plus qu’un signe direct du président Hannachi pour discuter sérieusement de l’éventualité de reprendre en main le staff technique canaris. L’option n’est certainement pas pour désavantager les deux parties qui gagneraient à reformer cette union qui a été fructueuse à plus d’un titre de son temps. En témoignent le sacre africain, réussi sous l’ère du Français, et les intentions nourries aujourd’hui des deux côtés.Sauf imprévu, il va sans dire que les deux hommes sont appelés à se rencontrer très prochainement en France où Hannachi se rendra vers la fin du mois en cours pour répondre à une invitation de BRTV, dont il sera l’hôte le 4 juillet, pour une émission qui lui sera spécialement consacrée.
Djaffar C.
