La traduction au centre du débat

Partager

Le colloque organisé par le HCA à la Bibliothèque nationale d’El Hamma à Alger sur l’usage de la langue amazighe dans les médias continue ses travaux avec la présentation des communications ayant trait à la problématique de la traduction.

Dans son intervention d’hier, M.Haddadou; maître de conférences à l’université de Tizi-Ouzou, s’est d’abord penché sur, les incohérences contenues dans les différents discours émis par les, moyens audiovisuels, à savoir la radio et la télévision. Sur cette question; le conférencier dira que : »les médias ont dénaturé la langue ». C’est l’ordre canonique de la phrase qui a été perverti, dit-il

L’autre point négatif soulevé a été également l’usage parfois abusif des néologismes pour finir avec la terminologie. Cette dernière doit, selon le conférencier, être uniformisée pour aller à des lieux d’intercompréhension. Cependant, M.Haddadou n’a pas omis de rendre un hommage à ces médias qui, dit-il, ont apporté un plus à la langue amazighe. Pour toutes ces insuffisances relevées, l’invité du HCA propose la standardisation de cette langue qui lui permettra de s’ouvrir sur le monde avec l’usage des thématiques modernes portant sur l’économie; le sport…etc. Et pour atteindre cet objectif, la confection d’un dictionnaire et des glossaires est plus qu’indispensable d’une part; et d’autre part les journalistes doivent également fournir des efforts dans ce sens.

Sur ce thème aussi, K.Sadi, a développé un discours sur la traduction journalistique et ses problèmes linguistiques.

Le conférencier regrette l’absence de formation pour les journalistes en tamazight. Les multiples exemples de perversion de la langue dans les différents discours ont laissé l’orateur à dire qu’ » un module en tamazight dans le département de la communication et un autre module en journalisme dans le département de langue et cultures amazighe s’imposent ».

La série des communications se poursuit alors par deux autres interventions sur l’expérience des deux radios à savoir celle des Aurès et la Chaine II. Pour la première, c’est M.Souhali de dresser un état des lieux de ce moyen de communication. Tout en jugeant insuffisants les moyens mis à la disposition de cette radio, humains et matériels soient-ils; l’effort consenti est à souligner. Il dira que  » Cette radio reflète la carthographie linguistique de la région des Aurès ». Quant à l’usage de la langue; le conférencier relève les mêmes insuffisances citées par ses collègues et dira: » Un média ne peut fonctionner sans l’assise pédagogique qu’est l’école ».

Enfin, c’est au tour du directeur de la Chaîne II, M. Badreddine, en l’occurence, de traiter la problématique linguistique à « sa » radio sur l’existence des variantes.

Dans l’après-midi de cette même journée; deux autres communications sont présentées par H. Kherdouci, enseignante à l’université de Tizi Ouzou sur la radio Chaine II et l’épanouissement de la langue amazighe. Une autre intervention intitulée: “Tamazight dans les médias lourds en Algérie: bilan et perspectives” présentée par M.Iberraken en sa qualité de Maître assistant à l’université d’Alger.

Notons enfin que la dernière journée de ce colloque sera consacrée à une table ronde qui sera animée par les différents spécialistes dans le domaine de la communication et de l’information.

M. Smail

Partager