« Il y a un nouvel arrêté qui date de deux mois pour les biologistes qui permet aux mono spécialistes qui n’ont rien avoir avec la biologie d’ouvrir des laboratoires d’analyses médicales », c’est ce qu’a affirmé hier, le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, le Dr Lotfi Benbahmed lors d’une conférence-débat organisée par le centre de presse d’El Moudjahid, à Alger.
A cet effet, le conférencier a tiré la sonnette d’alarme concernant cet arrêté, précisant qu’il a des conséquences réelles sur la santé publique.
Par ailleurs, il a déploré le fait que le nombre de dirigeants d’entreprises dans la distribution et l’industrie est paradoxalement moins important qu’il ne l’était à l’époque du monopole d’état. Outre cela, il dira que » la biologie médicale, se retrouve pratiquée illégalement, en toute impunité par de nombreuses structures publiques et privées en violation flagrante de la réglementation. «
En ce qui concerne la politique de promotion du médicament générique, l’orateur a confirmé que le taux de médicaments génériques enregistré à la fabrication locale est de 96 %, la fabrication locale représente 30 % du marché en valeur. Le taux de médicaments génériques enregistré destiné à l’importation est de 14 %, alors que l’importation représente 70% du marché en valeur. A ce propos, il a signalé que » l’objectif générique est exprimé en terme de consommation quel que soit le canal d’approvisionnement du marché. Pour cela nous devons encourager la production locale et l’importation du générique afin que cela puisse impacter sur la consommation globale et done générer les économies escomptées. «
D’autre part, M. Benbahmed a expliqué que durant la période 1999-2008, 20 projets ont abouti au lancement d’une activité effective de fabrication, 31 projets sont à un stade avancé de réalisation, 22 autres projet initialement de production ont évolués vers une activité d’importation, 11 projets ont été initiés ces 12 derniers mois et enfin 54 projets d’unité de production sont restés sans suite. » 81 opérateurs ont le statut de fabricants dont 18 sont importateurs de produits finis et seulement 14 ne font que de la fabrication. Outre, 23 opérateurs ont le statut de conditionneurs et 138 opérateurs ont des projets de fabrication déclarés aux autorités dont 11 se sont d’abord lancés dans des activités d’importation « , a-t-il ajouté. Pour sa part, M. Amir Touafek a déclaré ceci : « La contrefaçon en Algérie représente 236 millions d’euros (20 milliards de dinars) de perte dans l’économie nationale pour tous secteurs confondus, dont 14 milliards de dinars de manque de recettes fiscales, 7 000 pertes d’emplois par an, 30% des produits cosmétiques seraient contrefaits et il n’y a pas de données communiquées sur le médicament. «
L. O.