Quel que soit le moyen avec lequel elle s’y prend, aucune commission d’attribution ne peut convaincre de sa neutralité mais cela ne saurait justifier certains dépassements. Le président de la République, dans son programme en faveur de la jeunesse, avait ordonné la construction d’une centaine de locaux commerciaux par commune mais il y a des municipalités qui ont bénéficié d’un quota plus important, à l’image d’Aokas qui en a eu cent cinquante.
La liste établie par une commission de wilaya dans laquelle le P/APC de la localité et trois de ses collaborateurs sont membres, après étude des dossiers des postulants, avait soulevé un tollé général au sein des demandeurs non retenus qui avaient formulé un recours collectif tout en informant l’ensemble des autorités concernées de la wilaya de Béjaïa et de la daïra d’Aokas. Signée par une cinquantaine de jeunes promoteurs, cette requête met en exergue le caractère fallacieux de cette liste où d’un côté on aurait favorisé les nouveaux (attestation d’éligibilité plus récentes qui semble être le critère le plus important) et de l’autre on retrouve des bénéficiaires qui ont déjà démarré leur activité depuis belle lurette.
Sans remettre en cause la liste des heureux bénéficiaires, les protestataires demandent simplement qu’une nouvelle étude de leurs dossiers soit faite surtout que l’argument avancé pour justifier le rejet de leurs dossiers ne peut constituer un motif valable. En effet, dans cette correspondance, ils se demandent comment a-t-on décidé d’attribuer un local à celui qui a une attestation d’éligibilité plus récente plutôt qu’à un jeune promoteur qui a réussi à lancer sa petite entreprise en recourant à la location chez le privé.
Par ailleurs, ils s’interrogent sur l’abandon total affiché envers les promoteurs déjà en activité qui risquent une fermeture dans le cas d’une résiliation de bail, par exemple, du contrat de location, ce qui engendrera des conséquences désastreuses pour le promoteur et à ses accompagnateurs, tels que les banques, l’ANSEJ, l’Angem et la CNAC. Ils terminent leur doléances par la mise en avant du fait qu’il n’y a que 109 demandes pour 150 locaux et que seule la moitié des promoteurs demandeurs a été retenue.
A. Gana
