A peine juin entamé que déjà les Bouiris accusent le coup de la vague de chaleur qui a sévi ces derniers temps. Le mercure excessivement dilaté, on se croirait dans une véritable fournaise, notamment entre midi et seize heures où le souffle du vent est synonyme de sirocco. Ceci est d’autant plus vrai que des personnes ayant une insuffisance respiratoire ont du mal à supporter cette atmosphère qui ne leur est pas du tout favorable. D’ailleurs, à ces heures de canicule les rues et les ruelles sont quasiment désertées et les cafés bondent de gens à la recherche de l’ombre bienfaisante tout en sirotant leur café à doses très modérées histoire de prolonger l’attente et que cesse ‘’l’enfer’’ du dehors. Même si le train de vie poursuit son parcours tout semble aller au ralenti.
Le dynamisme et l’activité ne prennent tout leur sens que durant les matinées. Passée la première moitié de la journée, la sudation, pourtant sans effort physique, apparaît. Cette situation encombrante met visiblement mal à l’aise les citoyens. Heureusement, les nuits apportent un tant soit peu de fraîcheur et font oublier ‘’la souffrance diurne’’.
En effet, c’est à partir de 20 heures que de nombreuses familles quittent pour deux ou trois heures les foyers afin de profiter de la clémence du temps. La grande artère qui va du ‘’pont Sayeh’’ à l’extrémité du lycée Mira est ainsi envahie chaque nuit. Les jardins qui y sont aménagés depuis trois ans affichent complets et grouillent d’enfants et de leurs parents.
Le long des trottoirs sont installées des tables où se mêlent cacahuètes, bonbons, cigarettes et autres produits de consommation rapide. Les vendeurs de glaces ne sont pas du reste et s’en donnent à cœur joie. Qu’en sera la température durant les mois de juillet et août surtout si des incendies se déclarent d’ici là ? Ce qui est certain, c’est que d’ores et déjà, les citoyens redoutent fortement la surdose de chaleur.
B.D.B