La rue Hibouche où est située la résidence de la famille Hamimi avait beaucoup de mal à contenir le nombre impressionnant de citoyens et de délégations venus rendre un dernier hommage à l’enfant prodigue de la vallée de la Soummam : Saïd Hamimi qui, il faut le dire, bien qu’ayant élu domicile en France, n’a jamais cessé de revenir visiter régulièrement la ville qui l’a vu naître il y a de cela 48 ans et où il a su garder un contact permanent avec la population en générale et la famille footballistique en particulier. Il était l’homme de là-bas et d’ici, un des ces hommes avec qui la fraternité humaine relève non pas du domaine du possible mais plutôt du nécessaire.
Plusieurs figures de proue qui on fait naguère la belle époque du football algérien ont été présentes à la cérémonie funèbre, à l’image de Nacer Sendjak, Mustapha Dahleb, Djamel Menad, Khalef Mahieddine, Bachir Chekri, tous les vétérans de l’ex-USPA et bien d’autres. La JSK et la JSMB ont été représentées respectivement par les frères Hannachi et Tiab. Des personnalités et des délégations politiques et culturelles sont aussi venues témoigner leur sympathie et assister la famille Hamimi dans ce malheur, à l’exemple de Aziz Derouaz, ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Hamid Farhat, P/APW de Béjaïa, pour ne citer de ces deux.
L’inhumation a eu lieux au cimetière d’Ighram où nous pouvions lire sur une banderole : “Repose en paix Poupouh, Ighram te fait le serment de ne jamais t’oublier”. Des amis, des représentants de délégations et des responsables ont pris la parole pour exprimer leurs condoléances à la famille Hamimi et témoigner de l’amour que leur enfant portait pour sa patrie, mais également pour louer les qualités de cet homme eu profil exceptionnel car comme l’a si bien dit Djenad Bouhou, ami du défunt, “Poupouh n’était pas seulement un sportif, il était également un homme compatissant. A Bagnolet, il n’a jamais cessé d’organiser des matchs amicaux pour nouer des relations de fraternité entre les communautés et aider les nécessiteux et les malades, la dimension sociale chez lui surpassait souvent la dimension sportive. Il était l’ami, le frère et le parent de tout le monde.” Mahieddine Khalef a eu également cette pensée : “Le défunt était connu pour son patriotisme, c’est un homme qui aimait beaucoup la JSK. Depuis sa tendre jeunesse il était toujours un grand homme.”
Sadi B.