L’éducation au menu des débats

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Après avoir débattu de la saison estivale, l’assemblée populaire de wilaya dans sa deuxième journée de cette première session d’été avait abordé la rentrée scolaire et universitaire 2008/2009.

Il ressort du bilan de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa la sortie entre 1986 et 2007 de 23 327 diplômés entre ingénieurs, licenciés, DES, DEUA et TS alors qu’il est attendu 5 809 autres pour la fin de la présente année. Ce qui fera monter le chiffre à 29 136 dont 12 876 filles et 640 étrangers.

Même si ces résultats paraissent probants, il a été rappelé que cette dernière souffre du manque de moyens qu’il soient humains ou matériels. A titre d’exemple, le campus d’Aboudaou est doté d’un seul restaurant d’une capacité de 8000 repas alors qu’il y a près de 24 000 étudiants. Les responsables de ce secteur parlent de la construction prochaine d’un autre restaurant avec 4 chaînes dont une réservée aux personnels et enseignants.

Les élus avaient soulevé aussi le problème des bus transportant les étudiants qui sont lents et perdent beaucoup de temps entre la cité universitaire d’El Kseur et Béjaïa par exemple.

Pour ce cas, le recteur, avait proposé dans sa réponse, l’implantation d’un campus à El Kseur même pour éviter ces déplacements et créer aussi – pourquoi pas – une annexe à Akbou.

Ce qui est alarmant, c’est le fait que l’université de Béjaïa ne puisse recevoir pour la prochaine rentrée scolaire que 4 000 nouveaux étudiants, soit près d’un tiers, probablement de futurs bacheliers.

Le point qui a été souvent remis en cause, a été le nouveau système LMD, considéré comme un échec plutôt qu’une réussite. Selon le rapport du P/APW, le système LMD est une nécessité pour s’aligner sur les systèmes des pays développés mais à condition qu’il soit accompagné des moyens humaines et matériels nécessaires pour sa réussite. A ce moment, celui-ci jouera un rôle positif en matière de qualité de formation, de liberté de l’étudiant à prendre l’initiative et à l’acquisition de l’esprit de compétition pour lui promettre de construire son avenir sans qu’il ne soit assisté sinon il constituera un frein psychologique et pour l’étudiant et pour l’enseignant.

Le représentant de l’Education, secteur stratégique, névralgique et sensible, a de son côté parlé de l’ouverture de deux collèges d’enseignement moyen en gardant le même nombre au primaire et au secondaire pour la rentrée prochaine, ce qui portera à 658 le nombre d’établissements tous paliers confondus pour plus de 200 000 élèves encadrés par 15 804 fonctionnaires de la Direction de l’Education.

Par ailleurs, exceptionnellement, la rentrée scolaire 2008/2009 verra l’arrivée de près de 30 000 nouveaux élèves alors que ce secteur était habitué à en recevoir entre 15 000 et 16 000 chaque année.

En positivant, ce dernier avance le chiffre de 38 à 40 élèves prévus par classe dans le moyen et 33 à 35 dans le secondaire.

En dernier, c’était au directeur de la formation professionnelle de présenter la rentrée scolaire de son secteur, qui gère 24 centres, et l’institut fréquentés par

10 000 stagiaires dont près de la moitié constituée de la gent féminine.

Il avança que plus de 6 000 stagiaires sont attendus pour la prochaine rentrée scolaire tout en déplorant l’érection hâtive de cabines sahariennes ou hangars en centres de formation, donc ne répondant aucunement aux exigences de la structure. Quel que soit le sens que nous donnerons à ces chiffres, il demeure évident que le secteur de l’Education en général qu’il soit universitaire ou scolaire traîne toujours et nécessite une attention particulière de la part des autorités compétentes.

A. G.

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