Azazga, AEH, DEM concernées par le statut de wilayas déléguées

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En effet, le ministre de l’Intérieur, Nourredine Yazid Zerhouni à signifié, il y a de cela près de 2 ans, a signifié l’impératif d’une révision de l’organisation administrative, pour une meilleure gestion et une plus grande maîtrise des questions de développement.

C’est ce qui est réitéré par le président de la République, qui est intervenu avec plus de lisibilité et de précision concernant ce projet, où les critères énumérés sont relatifs aux facteurs d’éloignement, la densité de la population et la proximité avec les frontières. Ce projet concernerait à l’échelle nationale un total de 100 daïras, qui seront élevées dans un premier temps au rang de wilayas déléguées alors que le tissu administratif national sera maintenu au nombre de 48 wilayas. Cette décentralisation en perspective et à moyen terme, dont les moyens techniques, humaines et matériels ainsi que juridiques et administratifs sont d’ores et déjà, selon le premier magistrat du pays, bien cogités et ficelés dans le moindre détail, afin de répondre aux différents dysfonctionnements constatés, en ce sens que cette nouvelle stratégie participe d’un redressement stratégique national, qui impulserait une dynamique de développement au service des populations et, du coup, pratiquer un allègement idoine aux pressions permanentes de certaines wilayas. Les dairas situées dans le nord du pays seront concernées par ce projet dont le facteur déterminant serait la densité de la population.

La wilaya de Tizi-Ouzou qui recèle, au 29 novembre 2007, une démographie à hauteur de 1.269.912, englobant 67 communes, certaines de ses dairates ont toutes les raisons d’être propulsées au rang de wilayas déléguées et par voie de conséquence des regroupements de villages connaîtront un passage au rang de circonscriptions administratives communales.

Sur les 21 dairates qui existent à Tizi-Ouzou, plus de 5 d’entre elles dépassent la barre des 5 000 habitants et connaissent un essor économique et commercial assez appréciable avec le lancement réussi, dans certains cas, d’une politique industrielle, un artisanat appréciable, un tissu bancaire suffisant, une cadence de circulation de la monnaie acceptable, un réseau routier praticable et surtout une implantation de forces de sécurité pour une couverture sécuritaire efficace. La daïra de Draâ Ben Khedda recouvrant les communes de Tadmaït, Tirmitine et Sidi Namane totalise à elle seule 89 917 citoyens, recelant toutes les commodités nécessaires au vu de sa proximité du chef-lieu de la wilaya.

L’autre daïra, maintes fois citée comme candidate au rang de wilaya déléguée, n’est aure que Azazga, située à près de 30 km du chef-lieu de la wilaya. La population de la daïra d’Azazga : Azazga – Ifigha – Fréha – Yakouren – Zekri, recenssement arrêté à novembre 2007, est de 89 089 habitants. La daïra d’Azazga connaît un potentiel industriel assez important et surtout un développement urbanistique qui frappe le regard dans cette contrée à forte activité économique. La daïra de Draâ El Mizan, deuxième en matière de population, vient après la daïra de Tizi-Ouzou. Draâ El Mizan enregistre plus de 102 776 personnes réparties entre les communes de Draâ El Mizan – Aïn Zaouia – Aït Yahia Moussa et Frikat. D’autres daïras comme Aïn El Hammam, Tigzirt par l’importance de son port, ou encore Boghni à forte activité commerciale avec 4 communes Boghni, Mechtras, Bounouh, et Assi Youcef, totalisant plus de de 78 964 âmes recensées en novembre 2007. En tout état de cause, la nouvelle carte d’organisation administrative nationale serait soit le déclic pour une vraie politique de développement, dont la décentralisation atténuerait, un tant soit peu, les lenteurs bureaucratiques ou encore ce projet contribuerait plutôt à développer davantage celles qui le sont déjà en poussant à l’enlisement les autres, ce sera la logique du mouvement des vases communicants.

Khaled Zahem

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