Parcours et combat

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Un vibrant hommage a été rendu au chahid Ouallam Seddik ces derniers jours par l’Association socioculturelle du village de Tachouaft sous la tutelle du président de l’APC. A cet effet, un programme riche et varié a été présenté.

Beaucoup d’associations et clubs sportifs de la wilaya y ont pris part. Qui est-il vraiment cet homme resté longtemps méconnu ? Issu d’une famille très modeste qui vit des biens de l’agriculture, le chahid Ouallam Seddik est né le 3 février 1913 au village de Tachouaft, dans la commune de Bouhamza. Il est le fils de Mohand et Dahgane Safia. Dès son jeune âge, il s’est intéressé à la politique et il a bien compris les enjeux de la colonisation française. Au début, il a adhéré au PPA (Parti du peuple algérien), le parti politique de cette époque.

Ensuite, après le déclenchement de la guerre de Libération nationale, il retourna dans son village natal Tachouaft qu’il organisa en abri de l’ALN. Il a construit des casemates, un centre de transit et des infirmeries où se réfugièrent et se soignèrent les soldats de l’ALN et leurs chefs. Grâce à sa bonne réputation auprès des habitants, il gagna en organisation tout le arche d’Aït Aidel, il installa des comités de village qu’il chargea de l’exécution des instructions de l’ALN grâce à son expérience et à son sens de gestion. Il fut vite nommé comme adjudant des moussebiline.

Outre l’organisation politico-administrative de la région, il ne cessa pas d’attaquer les postes militaires qui commençaient à s’implanter dans la région.

Les premiers postes qu’il a attaqués sont Trouna, l’école de Seddouk Ouadda, Amalou et Seddouk-centre qui est devenu le poste de commandement de toutes les unités de l’armée française dans la région.

En 1956, lors d’une attaque contre le poste de Seddouk-centre, il fut gravement blessé à l’épaule et soigné dans une infirmerie à Tachouaft (d’après une biographie réalisée par Rachid Adjoud, un ancien maquisard). Ses triomphes et ses réalisations l’ont vite élevé au rang des officiers de l’ALN. Peu après, il devint aspirant.

Après avoir monté plusieurs actions militaires et remporté de brillantes victoires, Ouallam Seddik est tombé au champ d’honneur le 3 juillet 1958 lors d’une embuscade à Tighaziwine, (Amalou Sidi Yahia). Il est à signaler que le petit village de Tachouaft seul compte 87 martyrs, parmi eux le réhabilité Ouallam Seddik, son fils et ses deux frères, comme il a été le théâtre de plusieurs bombardements et le champ de plusieurs batailles qui se sont déroulées entre les forces coloniales et l’ALN, entre autres les batailles de Touchadine, Ouin Larbi, Bchir, Zinkouche et Ighil nzqa.

Toutefois, cette dernière est la plus importante car 76 membres de l’ALN sont tombés au champ d’honneur. Aujourd’hui, ce petit village oublié réclame un peu de reconnaissance de la part des autorités, nous dit Ben Meziane Makhlouf, le président de l’Association socioculturelle de Tachouaft.

M. C. Aït Méziane

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