Les habitants des villages, en manque d’eau dans la commune d’Amizour, ne décolèrent pas. En effet, après ceux des habitants de six localités du côté sud du chef-lieu, la protesta gagne le versant est où les citoyens d’Aït Oumaouch, un petit hameau perché sur le mont d’Azru n’Bechar, sont sortis pour observer un sit-in devant le siège de leur APC (Amizour) tôt dans la matinée d’hier.
Un rassemblement qui a tout de suite ramené les responsables locaux à venir s’enquérir des doléances de ces citoyens qui demandent, entre autres, de mettre fin à des irrégularités dans la distribution de l’eau potable et plus d’entretien et de sécurité autour du château d’eau qui alimente leur village.
Reçus par un des adjoints au maire, les contestataires lui ont fait savoir que ledit village est sous-alimenté en eau potable, et que, “l’eau n’arrive dans les robinets que tard dans la nuit”, chose qui ne convient pas aux ménagères pour faire le plein de leurs jerricans.
Ils ont soulevé aussi le manque d’entretien et d’hygiène du château d’eau, certains sont allés jusqu’à avouer qu’ils ont découvert des bestioles dans les compteurs.
Le vice-président M. Moussaoui propose qu’une délégation communale se rende sur les lieux pour mettre en marche un système dit “BYPASS” préconisé par les services techniques de l’APC qui permettrait de renforcer le contenu du château d’eau par son alimentation depuis un autre château plus important en capacité.
La solution pourrait être une solution à la pénurie d’eau ce qui n’est toutefois pas l’avis des villageois mécontents. Rafik Maouch, président de l’association locale des Aït Oumaouche, parlant d’une “distribution non équitable dans cette région” rejette totalement cette solution pour revendiquer par la suite l’alimentation de leur village depuis ce grand château de 250 mètres cubes, car ajoute-il “ ce château est le fruit de nos doléances qui, de surcroît, est implanté dans le territoire de notre village.”
Selon les dires de ce dernier, il existe deux châteaux d’eau situés de part et d’autre de ce village, un de 50 mètres cube qui alimente 8 villages dont celui d’Aït Oumaouche et un de 250 cubes qui est destiné uniquement pour deux villages. Une équation qui n’a généré que mécontentement surtout que les autorités ont préféré réaliser un raccordement des deux châteaux au lieu d’alimenter Aït Oumaouch depuis ce grand château pour une distance doublement moindre et comme le souhaitaient par les 500 âmes de cette paisible bourgade en quête de disponibilité de l’eau.
Nadir Touati