La rencontre poétique amazighe, qui s’est tenue du 2 au 5 du mois en cours, a connu, une fois de plus, un franc succès. Organisée pour la seconde fois par l’Etoile culturelle, association akboucienne, en partenariat avec le ministère de la Culture, la wilaya de Béjaïa et l’APC d’Akbou, cette rencontre s’est voulue un vibrant hommage à Med Saïd Amlikech. Environ 80 poètes et associations, venus des 4 coins du pays, ont pris part à ce grand rendez-vous.
A l’ouverture, dans l’après-midi du mercredi dernier, Mouloud Salhi, président de l’Etoile culturelle, avait souligné que cette rencontre permettait d’une part de rendre hommage, à l’instar des autres rencontres tel le Festival musical, à des hommes et à des femmes de la culture algérienne et d’autre part, représentait un carrefour d’échanges entre poètes et de brassage de poésie. “Réhabiliter un poète, c’est porter haut sa voix. Et les poètes participants à ce carrefour, venus même de bien loin, ont l’insigne honneur de concrétiser ce message”, dit-il.
Menaour Boubekeur, représentant du ministère de la Jeunesse et des Sports, se dira très heureux d’assister à cette rencontre. “Notre présence dénote l’intérêt qu’accorde le ministère que je représente aux associations et notamment aux associations de jeunes”, dit-il. Et d’enchaîner “je déclare ouverte officiellement cette rencontre à la date très importante car coïncidant avec le double anniversaire du 5 Juillet (Fêtes de l’Indépendance et de la Jeunesse). Tous nos encouragements à l’Etoile culturelle”. Signalons que l’AEC a mené cette action en étroite collaboration avec l’association “Med Saïd Amlikech” (créée en 2006) de Tazmalt, l’association, “Tidukla” d’Ath M’likech et le collectif d’associations de Tazmalt.
A l’ouverture, des poètes forts connus se sont produits, à l’image de Akli (Bakli) Tmazijt (qui vient de sortir un livre intitulé Targuit) Oulahlou, Nna Fetta de Tizi et autres, lauréats de différents festivals. Un film-documentaire (biorgraphique) a été projeté pour le parterre des invités et participants.
En parallèle, une importante exposition, a été présentée aux visiteurs. L’Etoile, qui forte de son expérience innove toujours, agrémentant ses actions, a lancé, cette fois, une tournée de bibliobus à travers les communes. D’un autre côté, cette rencontre poétique a aussi été caractérisée d’une part par des conférences sur les thèmes “Regard sur la vie et l’œuvre de Med Saïd Amlikech”, “Poésie, mémoire et patrimoine”, animées respectivement par Arezki Djamel (inspecteur de l’éducation et auteur) et par le docteur Chemmatch.
Agrémentée, d’autre part, par une projection de films être cher (production 2006 de Ahmed Djenadi) et Documentaires inédits sur la guerre de Libération à la salle des délibérations de l’APC et à la place Colonel-Amirouche. Un invité d’honneur Aït Menguellet, l’idole des Akbouciens, Lounis Aït Menguellet, a honoré cette rencontre. Aussi bien à l’ouverture qu’à la clôture, une minute de silence a été observée à la mémoire des martyrs de la Révolution, du footballeur Hamimi Med Saïd et de Ali Bellal, un ami de l’Etoile.
La journée du 5 Juillet a été donc consacrée à la clôture avec une production volontaire de poètes et une remise de prix. Des prix d’encouragement, prix de la meilleure poésie féminine (décerné à Nadia Benamar de l’association Numédia d’Oran laquelle, émue, dira : “Je suis fière, très fière même de représenter la poésie féminine. Ce combat, je l’ai commencé à 17 ans. D’un autre côté, je suis triste pour la femme. Elle manque dans cette rencontre. Pourquoi ce recul ? Les embûches, les problèmes ne doivent pas nous freiner. C’est un sacrifice”. Le prix d’honneur et de fidélité a été attribuée à Djaffar Cherifi. Trois prix ont été décernés aux lauréats de cette rencontre : Hakim Ouali (de Tazmalt) premier prix, Idir Slimani 2e prix et Ahmed Touil, 3e prix. Des tableaux d’honneur ont été remis à toutes les associations participantes et autres. A noter les efforts réels de tous les membres et adhérents de l’Etoile et leur mobilisation à chaque activité.
Taos Yettou