Les travailleurs rejettent la privatisation

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Du 5 mai 2008 au 5 juillet 2008, cela fait deux mois depuis que les travailleurs de l’ENTMP unité Grues de Béjaïa ont appris que leur unité est privatisée, cela fait aussi deux mois depuis que 4150 travailleurs de l’unité qui n’ont été consultés, à aucun moment de la transaction, ne cessent de crier haut et fort au scandale et de dénoncer de la manière la plus forte qui soit ce qu’ils estiment être le bradage pur et simple de leur unité au profit de la “mafia du foncier”. Depuis, en plus des diverses actions engagées, les observateurs retiennent l’organisation d’une guerre cyclique tous les lundis. Des correspondances dans ce sens ont été adressées à tous les organismes par la cession. La lueur d’espoir, ils l’attendent du nouveau wali qui pourra, selon eux, sensibiliser les autorités en charge du dossier sur le fait que la privatisation de l’UGB/ENMTP, fleuron de l’industrie mécanique, qui est en parfaite santé financière n’apportera aucun avantage ni à l’Etat, ni à la wilaya, ni au Trésor public, mais qu’elle servira uniquement à enrichir le preneur qui n’apportera aucun plus à l’unité au détriment des 150 travailleurs qu’elle emploie. Après avoir fortement souligné le fait que la transaction s’est déroulée à l’insu du partenaire social, c’est-à-dire du syndicat et en totale contradiction avec la résolution n°6 de Conseil des participations de l’Etat qui stipule que “le dialogue et la communication avec le partenaire social dans le cadre des opérations de partenariat, d’ouverture de capital et de privations et de l’article 13 de la loi sur la privatisation des entreprises qui fait clairement mention que “seuls les unités autonomes sont privatisables”, Madame Ouagueni Zina, secrétaire générale de la section syndicale de l’unité suggère que si l’Etat a l’intention de se désengagrer de l’unité pourquoi, dans ce cas, ne pas la céder directement aux travailleurs qui ne se font pas prier pour la reprendre sachant que la revente du foncier seul rapporterait au bas mot deux ou trois fois le prix proposé par le preneur qui est de 172 milliards de centimes pour les bâtiments, les machines et le foncier. Ce dernier étant de 78611 m2, le prix du m2 ; dans le site de 40 000 DA, le bénéfice à réaliser devient facile à calculer.

Sur sa lancée, la représentante des travailleurs n’a pas mâché ses mots pour dire qu’il est inconcevable, à ses yeux, d’arracher des mains des travailleurs une unité qui se porte bien pour la céder, pour une bouchée de pain, à une personne qui n’a rien à offrirn qui n’apporte rien et que de surcroît, en tant que sous-traitant de l’unité, est incapable d’honorer ses dettes envers celle-ci.

B. Mouhoub

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