La canicule à At R’gad a obligé les conclavistes acnéiques à suspendre momentanément lecghal-nnsen. Cet entracte n sidi Rebbi est pris d’assaut par le vieux Dezdezg et ses deux complices de toujours qui, achal-aya ur unagen di tmacint zman. Tenez-vous bien, ghurwat ad texciwtem : le trio des At Argad décide d’imposer leur zzit uzemmur à Tokyo.
» Ih ! Et alors ! D acu-t Bush-agi, negh Sarkozy-agi, negh daghen lberzidan par procuration n la Russie ? Ih, ad nruh gher Tokyo ad netteki di le G8″, réplique Dezdeg à Kaci n l’angoisse qui ne cessait de lui faire comprendre qu’Il ne fallait pas dgha p… plus que son c…
Ma d Sadiya n l’Euro, elle est toute excitée à l’idée de rencontrer ces petits bonhommes jaunes. Aheq Rebbi que tettehdiqqir comme cette femme qui vient de retrouver son mari après de longues années d’absence.
Lhasun, les trois délégués n taddart ont embarqué di tmacint n zzman. Amecwar akka, ils arrivent gher le palais du grand samouraï.
Les huit délégués n les huit puissances n ddunit sont là. » Muqel kan gher Sarkozy ! ad as-tinid d Lhusin bu texlult, mmis n Tcalalat « , remarque d’emblée Sadiya n l’euro.
Kaci l’angoisse, lui, scrute Bush, qessam lerzaq n ddunit. » Zighen d amdan kan « , lâche-t-il. Le vieux Dezdeg semble inquiet.
– Que t’arrive-t-il ?, lui demande Kaci
– Regarde par là !
– Quoi ? anida ?
– Tu le vois ?
– Ihuh ! yezwaragh-d Butefliqa !
Les huit délégués n ddunit s’apprêtent à prendre la photo de famille. Boutef et d’autres invités se retirent du champ. Dezdeg profite de ces quelques instants de silence et : » Azul fell-awen messieurs dames ! Nukni d les citoyens n tghiwant n At R’gad n la République démocratique et populaire n Lezzayer ! Nous sommes là pour vous dire que At R’gad aussi est un groupe à part entière et que, désormais, seg wass-a d afella, il faut parler du G9 ou du G8 +1… « . Les huit présidents sont stupéfiés. Ils entendent une langue qu’ils ne comprennent pas et ne voient personne. Ma3na, après quelques secondes de flottements, le G8 déduit que la voix est l’œuvre des altermondialistes. Ils se remettent tout de suite après, dans le champ.
Bouteflika, lui, est réellement secoué. Cette langue lui rappelle quelque chose. Il est même sûr qu’il a un lien très fort, voire génétique, avec elle. Il regarde par-ci, par-là, lève la tête…puis s’écrie : « J’ai trouvé ! c’est du kabyle ! »
T.Ould Amar
t.ouldamar@yahoo.fr
