Le dossier des 210 logements de Tidjelabine examiné

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Cinq bâtisses sur les neuf composant ce site d’habitations se sont effondrées suite au cataclysme d’il y a cinq ans avec un bilan de 22 morts.

Intervenant en tant qu’experte en sismologie et membre de la seconde commission ministérielle chargée de ladite affaire, Mme Azzouz a résumé le contenu d’une enquête faisant apparaître des insuffisances dans la réalisation des barres transversales et piliers des bâtisses sus-mentionnées.

Mais face au juge Nacer Nouisser, qui cherchait à savoir si les échantillons pris sur le béton armé — deux ans après le séisme — peuvent donner un résultat fiable et certain, l’intervenante s’est contentée de rappeler que la commission dont elle fait partie a appliqué une instruction spécifique émanant de la tutelle. Passant encore une fois devant les mêmes assises, l’ex-DG de l’OPGI, Henni Adia Kamel, a précisé que lorsque le projet de Tidjelabine avait été lancé, il n’avait pas encore pris fonction à la tête de l’office étatique en question. A ses dires, “le quota d’unités immobilières de Tidjelabine, réceptionné en 1987, était au début de la même décennie sous la Direction de l’urbanisme d’Alger”.

La parole a été donnée ensuite au chargé de suivi des opérations de l’OPGI, en l’occurrence Hassène Smati.

L’enquête ministérielle a fait ressortir, selon l’arrêt de renvoi, que lesdites bâtisses de Tidjelabine ont été construites sur des conduites d’eaux usées.

Hassène Smati — condamné lors de l’instance de l’été 2007 à deux (02) ans de prison ferme avec une amende de 50 000 DA — a répondu qu’“il n’avait que 14 ans lorsque ce projet a été lancé”. En tant qu’expert judiciaire ayant suivi lui aussi le dossier précité, Me Loubar a expliqué que la force du séisme a sensiblement diminué la résistance du béton armé des bâtisses soumises au procès. Il ne manquera pas de rappeler — pour relativiser le résultat de l’analyse des échantillons du béton armé — que la vitesse de la secousse enregistrée, là, était trois fois supérieure à celle prévue dans le RPA 99. On cherche, et pour cause, à savoir si l’on peut exclure ou non la part de responsabilité humaine concernant les effets du cataclysme de Boumerdès.

Salim. Haddou.

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