Il n’y avait, hier, dans ladite salle d’audience que 15 victimes. Et le juge crut bon de rappeler que seules les personnes ayant introduit des recours auront droit à la parole, selon la procédure en vigueur. Ce fut le nommé Rabah Rahil qui se présenta le premier devant ces assises. L’intervenant, paraissant en colère, s’en est pris d’emblée aux services qui ont procédé à la démolition de leur bâtiment, dans la coopération immobilière Derriche. D’après lui, leur bâtisse devrait être reconstruite selon les normes en vigueur.Le plaignant, tout en rappelant qu’il a perdu deux voitures et d’autres meubles, suite au cataclysme, a réclamé la somme de 1,3 milliards comme dédommagement. Les victimes de l’affaissement des bâtisses à la cité SNTF de Corso dossier réexaminé, la veille, près la même instance judiciaire, ont exposé leurs difficultés quant au remboursement des prêts-CNEP. Tout en reconnaissant qu’il a bénéficié d’une somme de 20 milliards, comme dédommagement des biens mobiliers perdus, le nommé Hocine Boubekeur se plaint de l’impossibilité de payer la somme de 45 millions pour finaliser l’achat d’un logement F4 suite à un engagement avec la CNEP. Il réclame par conséquent des dommages et intérêts s’élevant à 700 millions de centimes. Ali Helliout, une autre victime de l’effondrement du site d’habitations sus-mentionné, dira que sa situation de sinistré s’est aggravée après sa révocation par le DU de la SNTF où il était employé comme mécanicien. En première instance, les victimes du séisme n’avaient obtenu pour rappel aucune indemnisation. Elles opèrent, cette fois-ci, avoir gain de cause.
Salim Haddou
