A première vue, on est loin de penser qu’une localité comme Haizer souffre du manque d’eau. Ceci est a priori impensable pour la simple raison que les At Meddour sont carrément ‘’installés’’ au pied du versant sud du Djurdjura. Autrement dit, Haizer et sa périphérie sont le réceptacle de toute cette eau de source qui se deverse des monts, d’autant plus que pour ces dernières années Mère Nature n’a pas été avare en matière de pluviométrie. Pourtant et contrairement aux apparences, la population de Haizer subit au quotidien les infortunes inhérentes à l’absence de l’eau dans les robinets. « Nous achetons notre eau. Nous n’avons pas d’autre choix « , nous explique une ménagère à laquelle nous avons demandé comment elle composait avec le problème.
En effet, désespérés de voir l’eau couler de leurs robinets, les At Meddour sont contraints d’acheter leur eau. Ils font donc appel à des commerçants circonstanciels. Ces derniers, notamment en cette période estivale de vaches maigres, saisissent l’opportunité mercantile et mettent à la disposition des Haizeris leurs citernes. La citerne d’eau est cédée moyennant quelque 600 dinars dans le meilleur des cas. « Le contenu de la citerne tient à peine une semaine « , nous explique la même ménagère. Mais au-delà de ces considérations, la provenance de cette eau doit inquiéter les consommateurs. Cet H 2 O n’est-il pas sans risques ?
T.O.A.