L’on voudra pour preuve les récents rebondissements du conflit qui oppose la section syndicale à la direction de l’unité Edimco de Tizi-Ouzou. Dans une ultime tentative de faire valoir leurs doléances, M M. Benmirar et Akriche respectivement SG de la section syndicale et chargé de l’organique, suspendus de leurs fonctions depuis le 1er mars 2007 ( 15 mois), ont décidé d’entamer une grève de la faim à partir de ce samedi au siège de la SGPIRC située à El Achour. Une action qui fera suite à la non prise en charge des revendications exprimées lors du rassemblement de contestation, pour rappel, devant le siège de l’Union de wilaya de l’UGTA “ le mis en cause ( le P-DG, NDLR) s’érige en maître absolu en ne tenant compte ni des interpellations du wali de Tizi-Ouzou, du P/APW, de l’union de wilaya de l’UGTA ni même des instruction de l’Inspection du travail qu’il a débouté” lit-on sur une déclaration signée par les deux syndicalistes suspendus. Ces derniers indiquent que face à la conjoncture difficile que traverse notre pays, “priver de gagne-pain et de manière arbitraire deux travailleurs investis de nobles tâches et ce durant 16 mois, ce comportement est associé à une criminalité que la morale réprouve” ajoutent les rédacteurs de la déclaration dont une copie nous a été remise.
Pour ce motif, M M. Benmirar et Akriche diront qu’ils “ entament une grève de la faim à compter du samedi 19 juillet jusqu’à la satisfaction de nos revendications légitimes, en l’occurrence notre réintégration et le paiement de nos salaires avec effet rétroactif”, si les syndicalistes estiment qu’ils sont totalement dans leur droit, le P-DG de l’Edimco de Tizi-Ouzou, soutient mordicus que sa démarche est motivée par une pléiade de griefs retenus contres les contestataires, il affirmera d’ailleurs dans une lettre qui nous a été adressée que les syndicalistes “ ont refusé âr trois fois, toute forme de compromis qui préserveraient les intérêt de l’entreprise.” le P-DG infirmera les informations faisant état de l’agression dont aurait été victime le chargé des conflit de l’union de wilaya. Il estime dans ce sillage que “l’intrusion de l’union de wilaya de l’UGTA et de ses structures locales, est justifiable au regard de la loi puisque ces instances ont été maintes fois saisies pour régulariser la situation organique de la section sans résultats.”
C’est donc au moment où l’Edimco, qui est une entreprise publique, retrouve une dynamique qui pourrait lui permettre de sortir la tête de l’eau pour enclencher une réelle perspective que ce conflit vient envenimer le climat de travail. La grève de la faim des deux syndicalistes suspendus est à juste titre l’indication d’une mauvaise gestion des conflits sociaux en milieu industriel au moment où, sous d’autre lieux, ce chapitre est cerné dans des départements conçus à cet effet.
A.Z.