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Les décibels de l’intolérance

Ils sont de plus en plus nombreux à se plaindre de ces puissants décibels émis toutes les nuits par ces fameux “disc-jockeys” appelés communément D-J. En effet, durant toute la saison estivale et même ensaison automnale où les fêtes de mariage et de circoncision sont légion, ce sont effectivement ces “machines à musiques” qui prévalent dans toutes ces soirées festives. Emettant d’inégalables sons qui se font entendre à des kilomètres à la ronde, ces D-J sont l’objet de polémiques ces jours-ci entre les adeptes et les allergiques. Ce sont plutôt les personnes âgées qui se plaignent le plus. “Pourquoi diable me font-ils entendre de la musique pas forcément bonne à écouter durant toute la nuit alors que je n’y suis même pas invité ? Pourquoi ne limitent-ils pas leurs décibels ? Je ne suis pas contre les fêtes et les liesses, mais qu’on soit respectueux envers les autres !!”, s’indignera Aâmi Ahmed, un retraité diabétique du chef-lieu de daïra. Tandis que les jeunes dans leur majorité arguent la bonne ambiance de ces appareils. “Franchement, c’est chouette quand j’entends un D-J, je danse à distance !”. C’est dire que les pro et les anti-disc-jockey se font ces jours-ci une petite guerre. S’agissant du point de vue juridique, on croit savoir que selon un juriste, le tapage nocturne reste un délit incontestable. Aussi, une fête devrait être intime et il n’est aucunement interdit de festoyer, mais sans toutefois porter atteinte à la liberté des autres. Car il est évident que les nourrissons, les personnes âgées et les malades chroniques doivent être épargnés par ces brouhahas. Bref, vive les fêtes mais dans l’intimité.

Idir Lounès

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