Profession : puisatiers et sourciers. Ils sont jeunes, dynamiques, intelligents et entreprenants. Ils viennent très souvent dans cette circonscription de Maâtkas pour proposer leurs services au profit des familles qui désirent avoir leurs propres sources. Originaires de la Petite Kabylie, ces prestataires de services très sympathiques ont beaucoup gagné en notoriété à travers l’ensemble des villages de la région par l’efficacité avérée de leur travail. En véritables professionnels, ces sourciers ne trouvent généralement aucun mal à détecter ce précieux liquide par des procédés, pour le moins très curieux. Armés de simples petits bâtons, et par un tour magique de cet objet, ils arrivent à vous confirmer la présence de l’eau et sa profondeur à des centimètres près.
Le creusement des puits durant le printemps est fortement déconseillé, voire interdit par les imminents risques d’effondrements qui peuvent surgir et ce n’est donc qu’en été que les travaux s’effectuent. Il convient de rappeler que des dizaines de puits ont été déjà réalisés dans cette contrée de Tizi Ouzou, et ce nonobstant l’interdiction du forage clairement signifié par les pouvoirs publics sans l’autorisation préalable des services hydrauliques. Aussi, c’est certainement cette gestion anachronique et archaïque dans la distribution de l’eau dans les villages qui pousse les ménages à avoir leurs propres sources, en plus de toutes ces raisons économiques évidentes (surtout que maintenant les factures de l’Algérienne des eaux (ADE) se salissent de plus en plus). “L’eau de mon puits est nettement meilleure que celle du robinet, je suis sûr que c’est une eau minérale et en plus elle est gratuite !”, arguera fort à propos un villageois d’Aït Ahmed. Sans commentaires…
I. L.
