Da Mahmoud l’immortel

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Il y a dix ans, jour pour jour, le père spirituel de la boxe bougiote, Mahmoud Khouchène, nous quittait en laissant derrière lui une discipline orpheline.

Da Mahmoud, né le 21 novembre 1933 à Béjaïa, a débuté la pratique du noble art en 1948 au sein de la CS Béjaïa avant de tenter sa chance, en France de 1957 à 1960, au Boxing club de Lyon où il a côtoyé les talentueux pugilistes de l’époque. À l’indépendance du pays, l’artiste du ring intègre la JSM Béjaïa de 1962 à 1965, période où il est sélectionné en équipe nationale.

Après un passage à vide, la star de la boxe s’est reconvertie en entraîneur, il débutera sa nouvelle fonction au sein de la JSMB de 1970 à 1975, avant d’encadrer deux ans plus tard le NAR Béjaïa. Avec l’avènement de la reforme sportive et la création du MB Béjaïa, Da Mahmoud entraînait les pugilistes du Mechaâl de 1977 à 1998, période où il a atteint le sommet.

Signalons que le coach bédjaoui a encadré l’équipe nationale seniors en 1981 (URSS) et l’EN juniors en 1982 (Grèce). L’instructeur de la boxe dans la capitale des Hammadites a enrichi son palmarès par pas moins de 128 titres de champion d’Algérie, toutes catégories confondues, les lauréats de ces sacres sont Khouchene Fatah (fils de Da Mahmoud), Gougam Amar et Hamouche Nouredine avec la JSMB ainsi que Abboud Kamel et Mokhtar, Khouchene Mustapha, Khentache Smaïl, Merad Karim, Guerrout, Allouache, Achouri, les frères Hachemi… avec le MB Béjaïa. De son vivant, Da Mahmoud vivait dans des conditions déplorables demandant un logement, les autorités locales lui avaient promis un toit en récompense de tout ce qu’il a donné, ces responsables n’ont pas tenu leur promesse à ce jour, comme nous l’explique le DTS de la section boxe du MBB, Yazid Hachemi, “….lors d’une visite, au domicile de Da Mahmoud, de Karim Younès (ancien ministre), Bachir Raho (ancien wali de Béjaïa) ainsi que de Chabati Rachid (ancien maire), ils lui ont promis un logement en présence de beaucoup de témoins, promesse non tenue à ce jour, il a quitté ce monde sans vivre la concrétisation de cette promesse. Je lance un appel aux autorités locales afin d’octroyer un toit à sa famille, laquelle vit dans une exiguïté totale, elle en a vraiment besoin…” Espérons qu’il y aura des oreilles attentives, surtout avec la venue d’un nouveau wali, afin de réparer l’erreur commise par les anciens responsables, car il n’est jamais trop tard pour bien faire. Un des jours les plus tragiques pour les Bédjaouis sera ce 25 juillet 1998 où Da Mahmoud Khouchene a quitte ce bas-monde à l’age de 55 ans.

Z. Hamour

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