Cible d’un attentat à la bombe artisanale, la veille de ce week-end dans les monts de Ghzerwal surplombant Sidi Daoud, 45 km à l’est de Boumerdès, une patrouille militaire n’a heureusement déploré aucune victime dans ses rangs. Ladite patrouille fait partie des renforts militaires qui se sont redéployés durant ces cinq derniers jours dans le maquis précité. Les militaires furent surpris mercredi dernier par l’explosion d’une bombe artisanale, apparemment actionnée à distance par des terroristes, alors qu’ils venaient d’emprunter à bord d’un camion un sentier jouxtant la zone de combat. La patrouille de l’ANP en question échappe de justesse aux éclats de l’engin meurtrier, a-t-on indiqué. Intervenant avec de gros engins deux jours auparavant, une unité spéciale de l’ANP avait systématiquement désamorcé, presque au même endroit, de nombreux engins meurtriers. Nos sources rappellent que ce ratissage ciblant pour la quarantième fois en moins d’une année ces maquis faisant face à la zone montagneuse de Sidi Ali Bounab a été déclenché suite à des aveux soutirés à un terroriste capturé, la semaine passée, dans la circonscription voisine de Bordj-Ménaiel. Les sections de l’armée régulière, qui maintiennent leur pression dans le même temps sur d’autres maquis situés à l’est et au sud-est de Boumerdès, avec un prolongement jusqu’aux frontières de Bouira, traquent des résidus des phalanges sanguinaires d’El Ansar et El Arkam. Près d’une dizaine d’éléments de ces (deux) hordes sanguinaires parmi eux l’émir zonal de l’ex-GSPC, Youcef Khlifi alias Abu Talha ont été abattus, pour rappel, entre fin avril et début juillet 2008.
Salim Haddou
