Les clandestins à la rescousse

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En dépit de la prolifération du nombre de transporteurs à l’échelle de la daïra de Boghni, les habitants de certains villages enclavés n’ont pas encore la chance de pouvoir accéder facilement ou rejoindre les centres urbains avec un moyen de transport approprié. Deux cas illustrent bien cette situation, le premier concerne la commune de Bounouh et le deuxième celle de Boghni, où les villages de Helouane et d’Aït Ali continuent de souffrir d’une forme d’isolement.

Et pour cause, pour rallier ces deux contrées, haut perchées sur les hauteurs surplombant la vallée sud de la wilaya, il faudra d’autant plus de patience du moment que la liaison est assuré uniquement par les clandestins. En effet, les rares habitants de Helouane et d’Aït Ali ayant choisi de rester dans ces zones reculées après l’exode des population qui a eu lieu vers les villes de Boghni et de Ain Zaouia après l’Indépendance, continuent à subir les aléas du manque de transport et son coût onéreux notamment pour la catégorie des fonctionnaires, dont la plupart exercent des activités journalières aux chefs-lieux des communes.

A titre d’exemple, pour aller vers Halouane, les clandestins, dont l’activité est toléré par les différentes autorités exigent du voyageur de débourser 50 DA. Cette somme est multipliée par deux lorsqu’il faut faire un aller-retour, ce qui est le cas aussi pour les villageois de Helouane soumis de leur côté à la même tarification. Cependant, les transporteurs clandestins pour lesquels des lieux de stationnement ont été réservés en plein centre-ville de Boghni, considèrent “qu’au vu de la distance parcourue et des routes escarpées et dangereuses empruntées, le prix de la desserte n’est pas exagéré” les personnes contraintes d’effectuer des déplacements chaque jour, n’ont pas d’autre alternative que de se soumettre à cet état de fait, tant que rien n’indique au demeurant que des lignes de transport public seront ouvertes à court terme.

En outre, pour les familles, en cette période des fêtes, la réservation des véhicules s’effectue à des prix qui affectent les petites bourses. Heureusement pour les écoliers, les APC assurent d’une manière régulière le transport des élèves vers les CEM et les lycées pour ceux qui ne bénéficient pas de l’internat.

M. Haddadi

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