En dépit des délégations déplacées sur les lieux en vue de débloquer la situation, c’est toujours le statu quo. Hier, encore, les barricades étaient, là, gardées par des jeunes visiblement fatigués à cause de la canicule, mais déterminés à aller jusqu’au bout. “Nous maintiendrons la pression jusqu’à la satisfaction de toutes nos revendications. Apparemment, les autorités ne se soucient guère de notre situation,” nous a répondu le porte-parole des citoyens ayant accompagné le chef de daïra de Tizi-Ghennif sur les lieux, avant-hier. “Personne n’a voulu prendre la décision notamment en ce qui concerne le bitumage de cette route. Chacun dit qu’il n’est pas en mesure de décider. Alors, en fin de journée, rien n’a été fait. C’est pour cela que nous avons décidé de bloquer la route,” a ajouté notre interlocuteur tout en soulignant le mépris des autorités à leur égard. “Les barricades ne seront levées que lorsque des décisions concrètes seront prises. Puisqu’on nous a dit de la fermer même s’il le faut une semaine, nous le ferons,” a conclu le porte-parole des contestataires. En tout cas le bras de fer est engagé. Pour en savoir plus sur ce que font les élus pour régler le problème, nous avons contacté le maire de Draâ El Mizan. “Il s’agit d’un chemin intercommunal qui va de la RN30 à la RN25 en passant par les villages en question. Nous lui avons fait une fiche technique de quatre milliards de centimes, malheureusement, elle n’a pas été satisfaite car lors de la commission d’arbitrage en janvier l’administration nous a suggéré de prendre un autre chemin de moindre coût. Alors, nous avons proposé un autre chemin d’un milliard et quatre cents millions de centimes,” nous a répondu M. Bidouche Hamou. Avant de nous expliquer que des contacts étaient pris avec l’association en vue de suivre le problème de cette route. “Il y a de cela trois jours, nous avons reçu la plateforme de revendications où figurent en priorité cette route et une autre correspondance relative à la fermeture de la RN 25. “Nous avons essayé d’apaiser les esprits en vain,” a-t-il enchaîné. “Actuellement, nous sommes en contact avec les responsables de la wilaya afin de programmer une réunion de travail entre les représentants des villages, des élus d’un côté, et le chef de cabinet du wali de l’autre.” Nous essaierons de discuter sur les voies et les moyens à suivre pour le règlement de cette crise,” a estimé le P/APC. En tout cas, le blocage de cet axe routier très important pénalise énormément ses usagers qui doivent transiter par Boghni pour relier Tizi-Ouzou. Alors que les habitants des villages d’Aït Yahia Moussa notamment ceux de Tafoughalt, ils sont bloqués depuis maintenant quarante-huit heures.
Amar Ouramdane