Sur fond de bendir et fanfare, le chef de l’Etat y a été accueilli, à 10h00, par le premier magistrat de la wilaya, le p/apw, les élus aux deux chambres et autre société civile. Juste après le cérémonial, Bouteflika est invité à inaugurer le tunnel de Ain Cheriki, le tube de 1283 mètres. De l’autre côté du tunnel, le cortège s’arrêtera à l’entame du viaduc enjambant sur 747 mètres deux collines culminant à 185 mètres. Sur place, des explications seront données au chef de l’état qui, soulignons-le, n’a pas été trop bavard. A peine la présentation du site terminée, le cortège présidentiel longera les 13 kilomètres d’autoroute reliant la commune de Djebahia à Bouira, procédant ainsi à l’inauguration du tronçon de l’autoroute contournant désormais la commune de Aomar.
Sans marquer de halte à Bouira, le cortège se rendra directement dans la commune de Bechloul où il constatera de visu l’étendue du barrage Tilsdit et où on lui présente la chaîne des transferts AEP (12 communes concernées). Tout de suite après, il inaugure la station de traitement AEP. Là aussi et contrairement à son habitude fougueuse, le chef de l’état n’a pas été trop bavard et s’est, pour ainsi dire, contenté de suivre du regard la lecture des fiches techniques. Zappant la pause de 45 minutes prévues au niveau de Tilsdit et le cadeau qui devait être remis au chef de l’état, le cortège démarre en trombe en direction de la commune de Djebahia où le président de la République procèdera à la pose de la première pierre du projet du grand transfert AEP dont bénéficieront les wilayas limitrophes. C’était la dernière étape de la visite de travail et d’inspection du premier magistrat du pays. Il était presque 13h lorsque Abdelaziz Bouteflika a repris le tapis rouge déroulé à Zbarboura sur fond de fanfare et autres manœuvres militaires pour rentrer sur Alger.
Ainsi, en tout et pour tout, la visite du président de la République à Bouira n’a duré que trois heures. En fait, le cortège présidentiel a passé plus de temps sur le bitume que sur les sites (réduits au minimum) prévus dans le programme de visite. Même le bain de foule prévu, nous disait-on, au boulevard Zighout-Youcef n’a pas été retenu. Cela dit, le chef de l’état lèvera une main qui semblait fatiguée pour saluer une grappe de jeunes agglutinés sur un grillage au niveau de Ain Cheriki, pas loin des deux tunnels. Les amateurs, parmi les citoyens et les politiques locaux, de grandes déclarations inhérentes à la révision de la Constitution et à l’éventualité de la troisième mandature, ne seront pas servis cette fois-ci. Ce sera peut-être pour la prochaine fois car, nous spécule-t-on, le Président reviendra sûrement à Bouira où beaucoup de chantiers attendent l’inauguration.
T. O. A.