«Yeccur W-ul est un plongeon au cœur de la Kabylie…»

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La Dépêche de Kabylie : Pouvez- vous nous parler de votre dernier album ?

Said Youcef : C’est un album sentimental très riche et varié. Il est composé de neuf titres, sept chansons sont de moi : paroles et musique alors que les deux autres sont de Hamid Moualhi. Je vous citerais quelques chansons comme Yeccur w-ul, Am la3yun, Ayen Ayen. J’ai fais aussi Ta3amrawit, c’est une chanson traditionnelle, et originale, chaque chanson est un sentiment du cœur, beaucoup de sentiments. Les autres chansons parlent de la Kabylie, de la femme kabyle, de sa beauté et de son charme, des traditions et du patrimoine kabyles. Tout ce qui concerne la Kabylie, c’est un vieux folklore kabyle que j’ai puisé du terroir kabyle, en plus, j’ai travaillé avec Toufik Ameur, Nabil Hamzaoui et Hicham, dans trois studios : Casbah, Galaxie et Pro, c’est dire que c’est un travail que j’ai partagé avec plusieurs chanteurs.

Pour plus de précision, pouvez-vous toucher du doigt la spécificité et la particularité de ce nouvel album par rapport à vos précédentes œuvres?

Voilà, mon dernier album Edition Dylla a un cachet et un timbre particulier par rapport aux chansons que j’ai déjà enregistré, je touche vraiment à des choses très sensibles par rapport à la société, particulièrement vis-à-vis des fléaux sociaux graves, des jeunes, du chômage, la malvie, mais tout ça je le fais par un style qui est lié à l’amour et même beaucoup d’amour, il y a toujours un dénominateur commun, c’est l’amour, il y a toujours un grain d’amour dans mes chansons, même s’agissant de la malvie et la malchance, du chômage et du social, il y a toujours une présence féminine dans mes albums, et je prend toujours du plaisir en chantant.

En plus, j’ai associé trois arrangeurs, j’ai réalisé un folklore propre à moi et j’ai développé un nouveau style qui est le reggae tom, c’est comme étudier le gnawi, ou le RN’b, un style dédié spécialement aux émigrés et aux nouvelles générations.

En cette période de fêtes et de galas, quels sont vos perspectives et vos projets ?

J’ai des tournées prévues prochainement à l’est et à l’ouest du pays, en plus je vais animer des galas dans les wilayas de Tizi Ouzou, Béjaïa, Alger et Bouira. Je suis souvent sollicité pour animer les fêtes de mariages dans plusieurs wilayas tout comme j’ai des galas à animer durant le mois de Ramadhan à la Maison de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou.

Je vais également animer d’autres galas dans d’autres wilayas. J’ai même des projets de travail à l’étranger dans les mois prochains et pour Yennayer une série de galas en France, probablement au Canada je suis toujours au stade des pourparlers avec les producteurs.

Après dix jours de la parution de votre album sur le marché, comment jugez-vous sa réception ?

Selon mes éditeurs, l’album a de bons échos, il est très demandé, il marche très bien, il y a beaucoup de demandes, les gens le demandent notamment lors des fêtes de mariages et des galas, il est très riche et varié, il est fait de festivité, de joie, d’amour, je choisis toujours les choses sensibles et qui touchent nos aînés et nos grands-pères, lorsqu’on parle d’abernousse, thamourth, thazeka… c’est des choses qui sont très importantes pour nos parents, et très chères à nos yeux parce qu’il n’est pas évident de trouver tout ça aujourd’hui, c’est une manière de pérenniser et d’immortaliser notre patrimoine, nos richesses culturelles et les repères de nos parents.

Un dernier mot pour vos fans ?

Je tiens à remercier tous ceux qui ont m’aidé pour la réalisation de ce modeste travail, et j’espère que mon nouvel album sera à la hauteur de leurs espérances et de leurs attentes. Nous essayons toujours de donner le meilleur de nous-mêmes pour satisfaire nos fans, et enfin je leur dirais Azul Thahmayane Felassen.

Maouchi Yahia

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