Deux bombes, de fabrication artisanale, ont explosé la journée d’hier à Aomar sur la RN 25 à la sortie du chef-lieu communal allant vers Draa El Mizan. La première bombe a explosé hier matin vers 11h00 à Aomar-centre, sur la RN 25 au lieudit Pont Mirabeau situé au nord du chef-lieu communal au passage d’un convoi de Patriotes chargés d’assurer la sécurité du gazoduc reliant Hassi R’mel à Cap Djinet. Ces patriotes appartiennent au groupe de feu El Mekhfi, engagé dans la lutte antiterroriste depuis les années 90. Un citoyen de passage au moment de l’explosion a été légèrement blessé. Alors que l’alerte avait été donnée et que les forces de sécurité et de l’ANP se rendaient sur les lieux pour une enquête, une deuxième bombe artisanale actionnée à distance a explosé aux alentours de 14h00. Bilan plus grave car on apprend que 7 militaires auraient été blessés dont un assez grièvement. Ce dernier a été évacué en urgence vers l’hôpital de Lakhdaria où il a été admis au service des soins intensifs. Il s’agit là du premier attentat dans cette ville depuis 2006 où le dernier acte terroriste enregistré avait ciblé 9 patriotes au début des années 2000. Pour rappel, en date du 17 juillet dernier, les terroristes s’en étaient pris à ce gazoduc dans la périphérie d’Aomar, la déflagration avait été entendue sur plusieurs kilomètres à la ronde et un gigantesque incendie s’en était ensuivit, fort heureusement sans causer aucun blessé. La région ouest de Bouira, vit cette dernière semaine, au rythme d’attentats réguliers. Mercredi passé, un motocycliste kamikaze s’était fait exploser contre un convoi de l’ANP, causant une dizaine de blessés parmi les militaires. Un attentat qui est intervenu 72 heures avant la venue du président de la République dans la wilaya de Bouira. 24 heures après la fin de la visite présidentielle, le double attentats d’hier matin prouve que les terroristes en sont réduits à commettre des actes, improbables, juste pour faire parler d’eux.
Anzar O.