La Dépêche de Kabylie : C’est quoi la PPS ?
Sadek Ouaret : C’est une section de Petits poussins sportifs, âgés entre 3 et 6 ans, non encore scolarisés pris sous mon aile à cet âge très favorable pour un investissement à long terme. J’ai créé cette section le 1er mai 1998
Pourquoi exactement le 1er mai ?
Le 1er Mai est la fête des travailleurs non celle des chômeurs. C’est pour leur rappeler à tout moment, qu’avec rien on n’aura rien, celui qui sème de l’orge ne récoltera jamais du blé.
C’est quoi exactement l’objectif de cette catégorie?
C’ est une source d’alimentation inépuisable pour notre section du judo, je peux même dire qu’elle sera une source d’alimentation pour le sport en général et à la discipline du judo en particulier, à condition qu’elle soit prise en considération, comme prévue par mon plan d’action et de développement à long terme.
Comment sera-t-elle prise en considération et quel est votre plan d’action et de développement ?
En parlant de considération, c’est lui donner de l’importance, ne pas faire la différence entre un riche et un pauvre,un faible et un fort, tout le monde doit être servi avec la même louche et de la même nourriture car c’est une catégorie innocente. Leur corps et leur esprit sont vierges et propres comme une feuille blanche où on ne doit écrire que des choses salutaires à leur âge adulte et même durant leur âge “autoritaire et autorité” car personne ne peut me dire que dans cette catégorie, il n’y aura pas parmi eux des futurs décideurs de notre pays.
Comment se fait le regroupement de ces chérubins ?
C’est ça mon plan d’action et de développement à long terme, c’est très difficile et très dur mais j’assume. Tous les matins, on fait le ramassage par nos propres moyens et à l’arrivée, on prépare la fiche technique journalier qui commence à partir de l’accueil jusqu’au retour au calme et à la fin de la séance, soit au retour, on les dépose chacun chez soi.
Quel travail effectuez-vous sur eux exactement ?
On leur apprend tout ce qui est indispensable pour un meilleur développement et leur permettre de cultiver les autres capacités physiques et psychiques existantes.
Créer d’autres par des exercices de jeux, football, hand-ball, volley-ball, judo, chant, danse, dessin, narrer les contes. Nous faisons tout sans oublier que nous sommes en face d’une catégorie très importante, qui enregistre tout mais qui est très fragile. Donner de l’importance et de la considération à un enfant est une réussite assurée.
Cheikh Sadek, puisque les moyens font défaut, et que cette catégorie est très complexe, pourquoi alors l’avoir crée
C’est très simple, d’une part, c’est faire mon devoir, d’autre part, cette catégorie est un investissement non seulement pour El Kseur mais pour le sport en général et la section du judo en particulier. Je veux vous rappeler une chose, si on m’appelle maître c’est grâce au judo donc je dois rendre le bien qu’on m’a fait, c’est-à-dire je dois transmettre ce que j’ai reçu, et rentabiliser la salle afin de pouvoir payer le loyer et ne pas la laisser fermée la matinée.
Votre souhait maître ?
Mon souhait est celui de tout éducateur, à savoir, réussir et recevoir l’aide nécessaire a cette réussite.
Propos recueillis par Zahir Hamour