Des “Fast-fouh” pour se restaurer

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La gare routière de Bouira demeure sans nul doute le quartier où l’on répertorie le plus grand nombre de gargotes et autres bouibouis appelés pompeusement “fast-foods” mais qui en réalité sont surnommées “Fast-fouh’’. Plus d’une trentaine de ces commerces sont installés tout autour de l’enceinte de cette gare, sans parler des gargotes qui se trouvent à l’intérieur. En telle période estivale et alors qu’un flux important de citoyens continue à voyager malgré la chaleur, les propriétaires de ces “commerces’’ ne chôment pas. Il n’y a qu’à voir la clientèle qui se bouscule à midi mais également à longueur de journée devant ces boutiques de fortune pour se rendre compte de l’intense activité de ces commerçants, des commerçants qui font l’objet, selon la Direction du Commerce de la wilaya de Bouira, d’une surveillance particulière notamment de la part des brigades de la répression des fraudes et du contrôle de la qualité. Pourtant, des exemples flagrants de manque d’hygiène peuvent être constatés chaque jour, à l’exemple d’une gargote se trouvant dans l’enceinte même de la gare routière et qui se fait livrer des poulets par une vieille 204 bringuebalante. A voir ces pratiques, l’appétit, qui d’habitude vient en mangeant, disparaît rapidement. Pourtant, proportionnellement à l’année passée les intoxications alimentaires n’ont pas défrayé la chronique. A peine deux ou trois cas ont été enregistrés à travers toute la wilaya. C’est dire que le travail de la Direction du Commerce est bel est bien dissuasif. De leurs côtés les fraudeurs redoublent d’ingéniosité pour écouler des produits qui peuvent s’avérer extrêmement nocifs pour les consommateurs. C’est le cas des packs de bouteilles d’eau exposés à longueur de journées en plein air et qui comporte bien en évidence la mention “à conserver à l’abri du soleil”. Ces bouteilles sont pourtant écoulées facilement avec des glaces et autres rafraîchissements proposés à la sauvette par des gamins qui envahissent les bus dès leur arrivée à Bouira. Ces gosses qui travaillent pour le compte de commerçants arrivent aisément à écouler des stocks importants de marchandises en une seule journée. De plus, ils ne risquent pas être poursuivis par les brigades de la répression des fraudes.

H. B.

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