Etudier les retombées de la mondialisation sur les sociétés et définir les priorités des préoccupations générales des associations sont les thèmes principaux de la rencontre régionale de l’Est du Mouvement associatif avant-hier au complexe El Djorf de Melbou (Béjaïa) initié par le mouvement national de la société civile. 17 wilayas de l’est du pays ont pris part à ce conclave qui était une tribune à plusieurs représentants des mouvements associatif locaux ou nationaux pour exprimer leurs doléances et surtout les difficultés qu’ils rencontrent pour faire entendre les cris des citoyens vivant un quotidien pénible. Outre la situation socio-économique du pays, ponctuée selon certains cadres du mouvement associatif par la cherté de la vie, le chômage et la misère que vivent certaines couches, un état des lieux du cadre associatif a été mis en exergue où l’on a cité entre autres le manque de subventions, la bureaucratie et quelques fois le refus des responsables de communiquer avec les associations, des blocages qui sont quelquefois à l’origine des manifestations de rue et de l’anarchie ont souligné certains intervenants qui veulent toutefois aller vers l’instauration d’un tissu associatif couvrant tous les territoires et capable de jouer le médiateur entre la base et le sommet. Le mouvement n’a pas manqué d’emboîter le pas au président de la République pour son initiative de rencontrer les élus locaux. Qualifiant d’“historique” cette première, le président du MNCS, Yacine Merkiche dira que son mouvement trace le rapprochement du mouvement associatif considéré de “nouvelle force de proposition” avec les collectivités locales, un objectif primordial, et ce pour galvaniser le travail de proximité et créer par delà d’autres opportunités participatives par l’utilisation des technologies de communications pour arriver enfin à créer des traditions dans le cadre des relations avec l’extérieur. Lançant sa campagne de vulgarisation, le mouvement national se lance dans l’organisation d’autres rencontres à travers les régions du pays pour arriver enfin à un regroupement national d’envergure dont la date n’est pas encore fixée.
Nadir Touati